On entend beaucoup parler de la chronologie des médias depuis plusieurs mois, sans pour autant en connaître le principe ou ce qu’il engage pour les diffuseurs de création cinématographique après leur sortie en salle.
Et pourtant, ce dispositif, qui est typiquement français et date des années 60, et rythme l’ordre dans lequel les chaînes comme les plateformes de streaming ou de SVoD ont la possibilité de proposer ces oeuvres dans le cadre de leur offre, est un élément majeur, sur lequel repose leur rentabilité comme celle des films qui en sont l’objet.
Son objectif principal : l’indication claire et précise pour chaque production, de la date à laquelle elle peut faire l’objet d’une diffusion autre que dans une salle, et dans quel délai avant qu’elle ne soit exploitée d’une manière différente et concurrentielle.
Actuellement, ces délais sont les suivants pour les films de + de 100 000 entrées en salle :
- – 4 mois pour la VoD ;
- – 8 mois pour la télévision payante (Canal+ et OCS)
- – 18 pour les autres chaînes payantes
- – 22 mois pour la télévision gratuite
- – 36 mois pour les services de SVoD dont Netflix, Prime Vidéo et Disney ;
- – 44 mois pour YouTube
Si le nombre d’entrées est inférieur, les délais sont cependant raccourcis afin de ne pas pénaliser les diffuseurs, comme donner une autre chance à l’oeuvre.
La chronologie des médias fait actuellement l’objet de discussions âpres en raison de son inadéquation avec le marché du streaming comme de la SVoD, ce qui contraint les plateformes à proposer un catalogue différents des autres payes dans lesquels leur offre est proposée, tout en le rendant moins attractif au grand public, avide d’oeuvres récentes.