En Italie, TIM (Telecom Italia) accuse le nouvel entrant Iliad de ne pas se conformer à la loi antiterroriste du pays, lors de l’inscription de nouveaux abonnés.
La guerre entre opérateurs est ouverte en Italie. Et tous les moyens sont bons pour s’en prendre au nouveau venu, Iliad. Le quotidien Il Messaggero rapporte que TIM s’en est pris aux méthodes d’inscription de son concurrent, qu’il accuse de ne pas respecter la loi Pisanu — imposant des vérifications drastiques lors de la création d’une nouvelle ligne mobile.
La filiale de Telecom Italia a saisi les autorités sur ce sujet — incluant le ministère de l’Intérieur et le bureau national antiterroriste. Il Messaggero croit savoir que des enquêtes sur le terrain seront menées afin de vérifier si, oui ou non, les méthodes d’Iliad sont bien conformes à la loi.
Très stricte, l’Italie exige des opérateurs qu’ils tiennent à disposition du ministère de l’Intérieur une liste précise de leurs abonnés. Pour cela, une « reconnaissance directe » de l’utilisateur est imposée lors de l’inscription.
TIM conteste les procédures de vérification d’identité d’Iliad
Lors d’une inscription en ligne, Iliad exige un certain nombre de preuves dont une copie de la pièce d’identité ainsi qu’un document vidéo enregistré, prouvant l’identité de l’abonné. La vérification des preuves fournies est opérée manuellement, en amont de l’envoi de la carte SIM. Bien que lourdes, ces opérations sont monnaie courante dans le pays.
TIM reproche toutefois à Iliad de ne pas imposer que le titulaire de la carte de crédit coïncide avec l’identité du détenteur de la ligne. Il conteste également la validité de la preuve que constitue le fichier vidéo — pour ses propres services, TIM procède à un appel vidéo en direct avec un téléconseiller pour vérifier l’identité de l’abonné.
Le statut des distributeurs automatiques de cartes SIM, les fameuses « SIM box » d’Iliad, fait également débat. Installées dans plusieurs centres commerciaux, et peut-être bientôt dans les gares italiennes, ces bornes exigent les mêmes preuves que lors d’une inscription sur Internet. TIM y adresse donc les mêmes critiques, et dénonce en outre l’absence de vérification de la part d’un opérateur avant l’obtention de la carte SIM.