Fin des spéculations, Libra prend désormais une tournure concrète et Iliad en est désormais officiellement l’un des membres fondateurs de l’Association Libra.
Cette association à but non lucratif constituée d’entreprises de référence, d’organisations multilatérales et d’institutions académiques réparties géogaphiquement aura, pour reprendre les termes du communiqué officiel publié ce matin, pour objectif la création d’une monnaie électronique avec des frais de transaction minorés.
La gestion de la blockchain sera confiée à ses membres fondateurs, parmi lesquels figurent d’autres entreprises emblématiques de secteurs différents :
- Paiements : Mastercard, PayPal, PayU (filiale fintech de Naspers), Stripe, Visa
- Technologie & Places de marché : Booking Holdings, eBay, Facebook/Calibra, Farfetch, Lyft, Mercado Pago, Spotify Technology S.A., Uber Technologies, Inc.
- Télécommunications : Iliad, Vodafone Group
- Blockchains : Anchorage, Bison Trails, Coinbase, Inc., Xapo Holdings Limited
- Capital Risque : Andreessen Horowitz, Breakthrough Initiatives, Ribbit Capital, Thrive Capital, Union Square Ventures
- ONG & institutions académiques :Creative Destruction Lab, Kiva, Mercy Corps, Women’s World Banking
Quel intérêt pour le groupe Iliad de prendre part au projet ?
Le Libra et les blockchains d’une manière générale sont une approche particulièrement novatrice notamment en Europe.
L’idée est simple et propose la mise en place d’une cryptomonnaie qui soit stable, qui permette l’acquisition de biens et services, à l’abri des fluctuations spéculatives, écueil qui a été rencontré par le Bitcoin ces dernières années.
Afin de se préserver de ce genre de situation, la fondation Libra a levé une réserve financière basée sur plusieurs devises réputées pour leur stabilité financière.
Techniquement parlant, Libra prendra la forme d’un portefeuille dénommé Calibra directement implémenté aux applications Facebook, Messenger ou Instagram.
Cette « blockchain open-source sécurisée, évolutive et fiable qui permettra l’émergence d’un nouvel écosystème financier avec de nouveaux usages en faveur de l’innovation et de l’inclusion financière « .
Facebook précise qu’à terme, l’Association envisage « d’ajouter d’autres services pour les personnes et les entreprises, comme payer sa facture en appuyant sur un bouton, acheter une tasse de café en scannant un code ou prendre les transports en commun sans avoir besoin de monnaie ou de carte de transport « .
Un phénomène d’ores et déjà éprouvé en Chine avec WeChat depuis 2015.
Si le projet est novateur notamment sur l’Ancien Continent, WeChat a créé un précédent en 2015 sur le continent asiatique, où le mode de règlement via messagerie est monnaie courante.
Précédent largement accompagné d’une réputation surlfureuse qui combinée à celle de Facebook relative à la gestion des données personnelles ou au piratage, risque de faire face à quelque méfiance côté usagers.
Défiance à laquelle le réseau social répond en garantissant ne bénéficier d’aucun accès au portefeuille virtuel de manière directe ; exception faite aux institutions juridiques et financières des pays s’inscrivant en lutte contre le blanchiment d’argent.
L’objectif concret de l’Association à laquelle Iliad vient de prendre officiellement part, sera donc de « fournir un cadre de gouvernance pour le réseau, de faciliter le fonctionnement de la blockchain, de gérer la Réserve et d’aider au développement de l’écosystème » mais surtout, en d’autres termes, rassurer les usagers en garantissant un encadrement par des valeurs sûres du monde de l’entreprise.
Le lancement de Calibra et des Libra est prévu dans le courant du premier semestre de l’année 2020.
Source Iliad : https://www.iliad.fr/presse/2019/CP_180619.pdf