L’enjeu est actuellement double en ce moment pour la firme chinoise :
- en premier lieu, l’avenir technologique de la marque est en question et il lui apparaît nécessaire de chercher à s’affranchir du joug américain ;
- en second lieu, le boycott mené par l’Administration Trump a piqué au vif la firme chinoise, qui s’est révélée vulnérable économiquement.
Un boycott levé partiellement mais des dommages conséquents pour Huawei.
Même si le boycott imposé par Donald Trump semble réglé dans les grandes lignes, l’ensemble des difficultés relatives aux équipements liés à la technologie 5G sont loin d’être levées et maintiennent pour l’heure Huawei, écarté du déploiement de cette technologie sur le territoire américain, ce qui représente un dommage important pour elle.
C’est donc dans ce contexte que le plan de licenciement portant sur plusieurs centaines de salariés d’une filiale de recherche du groupe, Futurwei Technologies, installés aux USA et évoqué ce week-end dans le Wall Street Journal, ne surprendra personne.
Le choix leur est cependant laissé de quitter le sol américain pour réintégrer des infrastructures de l’entreprise présentes sur le sol chinois.
Une stratégie de sanction pour recouvrer une dimension sur le territoire US ?
Acte de rétorsion, riposte graduée ou tout simplement anticipation de difficultés par une réorganisation, le véritable motif de ce plan de licenciement n’est à l’heure actuelle, pas réellement limpide.
Pour rappel, Futurewei Technologies, fort d’un peu moins d’un millier de salariés, englobe plusieurs laboratoires de recherche et développement sur le territoire américain.
Si la masse salariale peut paraître infime au regard du nombre de salariés concernés pour l’heure par le plan proposé, cette échappée belle savamment organisée, risque de relancer quelques tensions entre Washington et Pékin.