En attendant de pouvoir vous proposer un test complet de l’offre Freebox Delta, on fait le tour de l’interface de son boîtier Server, et des nouveautés telles que l’agrégation 4G, la possibilité d’ajouter jusqu’à 4 disques durs internes en RAID…
Les possesseurs de Freebox Révolution ou Mini 4K ne seront guère surpris par l’apparence de l’interface du Freebox Server, version Delta : FreeboxOS y est de retour, quasi-inchangé sur le fond comme la forme. Pas de quoi être dépaysés ! On se concentrera uniquement sur les différences présentées par rapport au précédent modèle, donc.
Suite à notre publication d’hier, où nous expliquions ne toujours pas avoir accès à un exemplaire de test de la Freebox Delta, un lecteur a proposé spontanément de nous laisser accéder à distance à sa box via l’interface web. Cet article existe grâce à lui, et nous le remercions pour son aide.
FreeboxOS : tout pareil, en plus complet
Rien de nouveau : l’interface du Freebox Server est toujours accessible localement, via l’adresse mafreebox.freebox.fr. Lors de la première initialisation, l’utilisateur devra confirmer l’accès via une pression en façade sur le boîtier Server, et créer un mot de passe… avant d’activer, en option, l’accès à distance ainsi qu’un nom de domaine sécurisé.
Le menu d’accueil ainsi que la disposition des éléments n’ont pas changé. Vous ne serez donc pas surpris de retrouver les icônes et les fonctionnalités habituelles au même endroit.
La section « État de la Freebox » subit, naturellement, le plus de changements. Elle s’adapte aux nouveautés de la Freebox Delta en venant ajouter un nombre conséquent d’onglets, dédiés à la gestion des modules (module xDSL/4G ou fibre, et module sécurité) insérés dans le Server — ou encore à l’agrégation xDSL/4G, sur laquelle on va se concentrer dans la section suivante !
Agrégation 4G : des tests seulement partiellement convaincants
Désactivé par défaut, le module xDSL+4G qui permet l’agrégation doit être activé manuellement dans la section correspondante. C’est l’affaire d’une simple case à cocher. Il faudra patienter quelques dizaines de secondes le temps que le module s’allume et trouve le réseau.
Le module est capable de se connecter à deux canaux 4G simultanément, là où cela est possible. Par ailleurs (et cela ne se voit pas sur ces captures d’écran), il est compatible avec la fameuse bande 700 MHz en cours de déploiement par Free, et dont l’utilisation devrait permettre une meilleure qualité du signal à l’intérieur des bâtiments.
Lors de nos tests préliminaires, pourtant, nous n’avons pas été pleinement convaincus par l’agrégation xDSL+4G. Sur une connexion ADSL2+ plafonnant à 1,5 Mo/s en téléchargement (soit environ 12 Mbps), nous avons saturé la connexion en lançant le téléchargement de plusieurs torrents et transferts de fichiers en simultané, sans que le module 4G ne prenne jamais le relais un seul instant.
En revanche, le lancement d’un speedtest depuis un smartphone, connecté au réseau Wi-Fi, passe bien par le réseau 4G. Il permet d’atteindre des débits clairement impossibles en xDSL sur cette connexion : plus du double en téléchargement (27,6 Mbps) et plus de six fois plus en upload (6,28 Mbps).
On en sait encore peu sur le fonctionnement exact de cette agrégation. Xavier Niel avait garanti que celle-ci intervenait lorsque l’utilisation de la connexion xDSL se faisait trop intensive, mais de toute évidence, cela ne semble pas être le seul critère. Se déclenche-t-elle plutôt lors de la détection de certains types d’usage ou de protocoles ? Y’a-t-il d’autres critères (saturation du réseau 4G, etc.) que nous n’avons pas pu voir ? Gageons qu’on en apprendra plus, à l’usage, dans les semaines à venir.
Mise à jour : « Pour l’instant », seuls les périphériques réseau sont capables de bénéficier de l’agrégation 4G, nous précise un développeur Freebox. Le gestionnaire de téléchargement du Freebox Server ne peut pas en profiter dans l’immédiat, et ce comportement était donc attendu. On mènera d’autres tests très prochainement pour éprouver l’agrégation 4G d’autres manières.
À suivre : configuration RAID et Wi-Fi
Dans la seconde partie de ce dossier, on se penche sur les configurations RAID pour lesquelles il est possible d’opter, grâce au NAS interne pouvant accueillir jusqu’à 4 disques durs (au format SATA 2,5″). On fait également le tour des nouvelles options de la carte Wi-Fi de ce Server Delta.