On poursuit notre tour des innovations de l’interface FreeboxOS du nouveau boîtier Server de la Freebox Delta. Cette fois-ci, on s’intéressera aux possibilités RAID du NAS, pouvant accueillir jusqu’à 4 disques durs ; et à la nouvelle carte Wi-Fi intégrée.
Cet article fait suite à la 1è partie de notre dossier sur l’interface Server, qui s’intéressait essentiellement aux différences générales de FreeboxOS sur Freebox Delta, ainsi qu’à l’agrégation 4G+xDSL.
Suite à notre publication de lundi, où nous expliquions ne toujours pas avoir accès à un exemplaire de test de la Freebox Delta, un lecteur a proposé spontanément de nous laisser accéder à distance à sa box via l’interface web. Cet article existe grâce à lui, et nous le remercions pour son aide.
Le RAID à l’assaut
Une des principales nouveautés du Server de la Delta est la possibilité d’insérer jusqu’à quatre disques durs internes. Vous pouvez utiliser n’importe quel disque standard, au format SATA 2,5″. Ils s’insèrent dans une trappe située sous le Server.
Un premier disque dur 1 To, de marque Western Digital (référence WDC WD10JUCX-56WPNY0), est déjà fourni et inséré — si toutefois vous en avez fait le choix lors de la commande de la Freebox.
Lors de la première utilisation, l’interface vous suggèrera de préparer automatiquement votre disque dur. Auquel cas, celui-ci sera préparé au format ext4 avec une arborescence de dossiers par défaut, la même que sur Freebox Révolution/Mini 4K : Enregistrements, Musique, Photos, Téléchargements, et Vidéos.
Un array RAID de base est automatiquement créé avec ce premier disque dur. Ainsi, en cas d’ajout d’un disque supplémentaire, immédiatement ou plus tard, vous pouvez évoluer vers une installation RAID 1 très simplement (cf. explications dans la section ci-dessous).
En plein dans l’array
Cette fonctionnalité ravira les utilisateurs avancés : avec plusieurs disques durs, différents modes de configuration RAID sont disponibles. Ils permettent, chacun à leur manière, de bénéficier d’une sécurité supplémentaire via un « backup » des données ou, au contraire, d’un maximum d’espace disque au détriment des sauvegardes.
Pour créer ou modifier un « array » (ensemble de disques), direction le menu de gestion des disques, onglet « Array RAID ». De là, à vous de choisir le scénario qui vous conviendra le mieux.
- RAID 0 : pour un maximum d’espace disque disponible.
- Avantages : la capacité totale de tous les disques s’additionne, les données sont réparties de façon à optimiser les performances.
- Inconvénients : aucune sauvegarde de données. Si un seul disque dur est en panne, toutes les données sont perdues.
- RAID 1 : pour une copie de sauvegarde exacte de toutes vos données.
- Avantages : toutes vos données sont dupliquées sur deux disques durs, et sont donc conservées si l’un d’eux tombe en panne.
- Inconvénients : solution peu économe en espace disque, puisque chaque donnée doit être stockée deux fois. Les deux disques doivent être de même capacité, sinon l’espace additionnel du plus gros disque dur restera inutilisé.
- RAID 5 : pour un bon compromis entre sauvegardes et performances.
- Avantages : un seul disque dur est utilisé pour effectuer des sauvegardes. L’espace disponible total est celui de tous vos disques durs, moins un (celui utilisé pour la sauvegarde).
- Inconvénients : n’a pas d’intérêt si vous ne disposez pas d’au moins 3 disques durs.
- RAID 10 : le solution optimale pour les utilisateurs les plus aisés !
- Avantages : deux disques durs sont utilisés pour le stockage et deux autres pour la sauvegarde à l’identique. Solution à la fois très fiable et performante.
- Inconvénients : nécessite 4 disques durs. Solution la plus coûteuse, et gourmande en espace disque.
Dommage cependant qu’avec toutes ces fonctionnalités, le NAS reste limité à des fonctions basiques : fichiers sur le réseau local, accès FTP distant, partage de fichiers… on aurait bien imaginé des possibilités supplémentaires plus proches d’un NAS de marque, comme la possibilité d’héberger un petit serveur web ou multimédia (Plex). À venir ?
Du Wi-Fi, du Wi-Fi… et encore du Wi-Fi
La Freebox Delta supporte le Wi-Fi AC4400 tri-bande MU-MIMO. Derrière cette appellation à rallonge, se cache une des normes les plus performantes et complètes du genre, à tel point que les terminaux pouvant en tirer pleinement parti ne sont pas encore nombreux sur le marché. Pas de panique cependant, la compatibilité est de mise : même les appareils qui ne sont pas capables d’exploiter tout le potentiel de ce Wi-Fi pourront s’y connecter sans encombres.
La configuration par défaut permet d’utiliser le Wi-Fi, immédiatement activé avec une clé fournie ou en WPS, sans avoir à s’encombrer de configurations compliquées. L’app Freebox pour smartphones ou l’interface FreeboxOS simplifiée permettent de changer la clé ou même de créer des accès invités sans connaissance technique particulière.
Pour les utilisateurs avancés, l’interface de gestion Wi-Fi avancée trahit cette montée en gamme, puisqu’on peut voir que le serveur émet en réalité sur trois cartes Wi-Fi distinctes. Par défaut, l’onglet « Configuration réseau » vous permet de définir une configuration commune. Vous n’aurez ainsi qu’un seul réseau Wi-Fi, avec sa clé de sécurité (WPA2-PSK/AES). Vous pouvez cependant opter pour une configuration individuelle poussée, avec des SSID et clés différents pour chacune des trois cartes Wi-Fi.
Le reste ne surprendra pas les possesseurs de Freebox Server Révolution ou Mini 4K. La « configuration radio » vous permettra de paramétrer un certain nombre de critères pour chacune des trois cartes Wi-Fi, comme le canal utilisé (par défaut, la sélection se fait automatiquement au démarrage de la box).
Enfin, des outils comme le radar intégré vous permettent de repérer les canaux Wi-Fi les moins encombrés dans votre secteur — là encore, rien de nouveau.