À la demande de Bouygues Telecom, l’Arcep (Autorité de régulation des télécoms) évalue la possibilité de reconvertir certaines fréquences GSM (sur la bande des 1800 MHz) vers d’autres technologies, notamment LTE (4G).
Désormais largement sous-utilisé, avec l’évolution des téléphones, le spectre GSM pourrait servir en partie à renforcer les réseaux 4G en France. C’est ce qu’on appelle la neutralité technologique des fréquences. Le réseau LTE profiterait ainsi d’une troisième gamme de spectre, en plus des fréquences déjà allouées sur les bandes des 800 MHz et 2,6 GHz.
Bouygues Telecom, qui souhaite reconvertir ses fréquences sur la bande des 1800 MHz, en a fait la demande auprès de l’Arcep. L’opérateur estime que « la demande des
consommateurs est forte et l’écosystème LTE est d’ores et déjà en place ».
Si l’Arcep donne son feu vert, cela profitera immédiatement aux trois opérateurs disposant de telles fréquences : Orange, SFR et Bouygues Telecom. Mais l’opération pourrait également être bénéfique Free Mobile, qui dispose tout de même d’une licence 4G : le nouvel entrant pourrait se voir réattribuer une partie des fréquences 1800 MHz à cette occasion. De l’avis même de Bouygues, « l’autorisation qui pourrait être donnée aux opérateurs d’exploiter le
LTE dans la bande 1 800 serait l’occasion d’un réaménagement (“re-farming”) de la bande 1 800
réalisé sous les auspices de l’ARCEP, ce qui pourrait conduire à la restitution directe ou indirecte
d’une certaine quantité de spectre à la société Free Mobile qui n’en dispose pas actuellement ».
Free Mobile a adressé une demande similaire à l’Arcep. Dans un courrier au régulateur, le trublion estime que « ce refarming est crucial pour le groupe Iliad, car il
s’agit de la principale opportunité de rééquilibrer l’allocation spectrale entre les opérateurs avant la
fin de la décennie ».
L’Arcep jauge actuellement les acteurs du secteur, dans une consultation publique ouverte jusqu’au 28 septembre 2012, avant de se prononcer sur le sujet.