Largement commentée, l’action en justice de Free contre SFR, portant sur les subventions proposées par l’opérateur au carré rouge lors de l’achat de nouveaux terminaux, ne viserait pas nécessairement à interdire ce type de pratiques, mais bien à les clarifier…
Xavier Niel, qui a révélé l’existence de cette procédure contre SFR dans une interview avec le magazine Capital, expliquait que les subventions étaient une « façon de faire du crédit à la consommation déguisé », et d’atteindre ainsi des « taux d’usure de 300 ou 400% que le consommateur ne voit pas ».
Selon la lettre professionnelle Euro TMT, l’action n’aurait pas forcément pour effet de condamner de telles pratiques. Le point réellement problématique est la facture qui « ne détaille ni le prix de vente réel du terminal, ni le coût du forfait sans la subvention », créant un système « complètement opaque » où le prix du forfait ne baisse pas forcément, même à l’issue de la durée d’engagement initiale (où le terminal est supposé complètement payé). « Si la justice suit Free, les trois opérateurs seront alors obligés de modifier en profondeur leur système de facturation pour faire apparaître les différents éléments », estime Euro TMT.
En s’attaquant à SFR, c’est donc bien à l’ensemble des acteurs du marché que Free s’adresse. Xavier Niel fait un pari : si les opérateurs sont contraints d’afficher clairement la somme versée chaque mois pour le remboursement du terminal mobile et le coût de revient global, nul doute que les consommateurs trouveront ces offres bien moins attirantes.
Source : Euro TMT (via Univers Freebox)