Le futur appel d’offres pour les fréquences mobiles 700 MHz pourrait finalement tourner à l’avantage de Free Mobile.
L’Arcep (Autorité de régulation des télécoms) continue d’échafauder un scénario pour la mise en vente de ces fréquences basses, dites « en or » pour leur capacité à couvrir plus efficacement même en intérieur. La tâche n’est pas aisée : ces fréquences sont convoitées par tous les opérateurs, en particulier Free Mobile qui ne dispose que de très peu de fréquences basses pour le moment.
Lors d’une consultation publique, Free avait demandé à bénéficier d’un lot de fréquences réservé de 15 MHz, ce qui lui permettrait de bénéficier d’un total de 20 MHz de fréquences basses (en comptant les 5 MHz dont il bénéficie sur la bande 900 MHz). Soit la même quantité de spectre que chacun de ses concurrents. Mais Orange, Numericable-SFR et Bouygues Telecom ne l’entendent pas de cette oreille, et militent pour une mise aux enchères directe.
La perspective d’un lot de 15 MHz réservé à Free semble d’ores et déjà écartée, pour des raisons essentiellement juridiques. Mais le gendarme des télécoms pourrait avoir trouvé une solution qui pourrait satisfaire tout le monde : selon Les Échos, chacun des quatre opérateurs bénéficierait d’un lot de 5 MHz à prix fixe, et seuls les 10 MHz restants seraient effectivement mis aux enchères (en un seul ou plusieurs lots). Voilà qui permettrait à Free de bénéficier d’une petite quantité de spectre garantie sur les fréquences basses, sans fâcher ses concurrents… libre au quatrième entrant de miser davantage sur les fréquences mises aux enchères, s’il estime que cela ne lui suffira pas.
Reste que le gouvernement entend dégager près de deux milliards d’euros de la vente de ces fréquences. Si ce scénario prétendument idéal est adopté, le prix des lots « fixes » et le prix de réserve des fréquences mises aux enchères devra être suffisant pour contenter l’État.
L’Arcep finalise actuellement son appel d’offres, qui devra être bouclé dès le 16 juin pour une publication courant juillet. On en aura donc très bientôt le cœur net.
Source : Les Échos