Dans la vie, il y a des choses qui passent facilement, et d’autres qui se trouvent confrontées à un peu plus de résistance.
C’est le cas de l’accord qui a été conclu entre Orange et l’Etat, représenté par la nouvelle secrétaire d’Etat en charge du numérique, sur le déploiement de la fibre, en tout début de semaine à Dunkerque.
Aux termes de cet accord, l’opérateur historique s’engage à relancer le déploiement de la fibre dans les zones de moyenne et très haute densité.
Une grogne qui ne se cache pas ni chez les opérateurs ni à l’ARCEP.
L’Arcep n’a pas manqué de manifester son mécontentement, et « regrette que les engagements proposés par Orange soient limités dans le temps » tout comme le manque d’ambition des objectifs fixés au sujet de la couverture, désormais passés 97% au lieu de 100%, ce qui signifie que « 3% des locaux des zones concernées pourraient ne pas être raccordables à fin 2025 ».
Or, le Plan France THD impose que l’ensemble des habitants de l’hexagone soient raccordés à la fibre optique d’ici fin 2025.
Du coté des opérateurs, Free, SFR et Bouygues Telecom ont haussé le ton et souligné l’abandon de l’objectif de complétude par Orange, comme le manque de contraintes qui lui sont imparties en cas de défaillance.
Autrement dit, accepter cet accord ou rien du tout revient au même, car aucune mesure concrète ne sera mise en œuvre pour garantir qu’Orange respecte les engagements convenus.
Pour les collectivités, c’est un son de cloche un peu moins amer avec l’hypothèse très utopiste d’une amélioration de la situation à proche délai et un réarmement des déploiements de la fibre dans les zones réglementées, alors que celui a franchement ralenti depuis plus d’un an et notamment chez Orange.
L’opérateur historique a en effet pris du retard dans les zones AMII et été sanctionné pour cela il y a peu.