Le piratage, sémale ! 😉
Internet est devenu un phénomène politique et économique. Les gouvernements s’en mêlent, les portails d’achat de musique et les loi anti-piratages fleurissent… Mais un paramètre est souvent oublié : Internet c’est avant tout une histoire de technique…
Lorsqu’un gouvernement demande aux FAI de son pays de brider les connexions des abonnés téléchargeant illicitement des contenus protégés par les droits d’auteurs, outre les polémiques diverses que cela déclenche ci et là, il faudrait déjà que les opérateurs soient techniquement capables de le faire… Possible, mais pas en un claquement de doigts.
L’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes) avise le gouvernement français d’envisager l’instauration d’un délai de mise en place de cette loi, afin d’éviter aux Fournisseurs d’Accès à Internet de tous se retrouver piégés par cette loi, du jour au lendemain.
Du côté des FAI, il va falloir installer des machines dédiées à cette tâche, mettre en place tout un système de surveillance de son réseau afin de logguer les accès de leurs abonnés, et stocker ces logs pendant une période d’un an… Là encore, outre le temps de mise en place, il y a également un coût à ne pas négliger.
Autre problème : les offres Triple play, qui dominent le marché, regroupent Internet, Téléphone et Télévision sur le même accès. Il faudrait que tous les FAI soient capables de ’désactiver’ Internet sans toucher aux autres services (pourquoi priver de téléphone ou de TV un abonné qui n’a abusé que d’Internet ?). Beaucoup de travail à faire du côté de la gestion du parc de box chez les FAI, histoire de disposer des outils adéquats…
Pour toutes ces raisons, L’ARCEP invite le gouvernement à étudier une compensation financière pour les Fournisseurs d’Accès concernés par cette loi ; Voilà qui ne devrait pas accélérer la mise en application concrète du texte de loi.
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