Un rapport du Sénat paru mardi préconise l’inclusion du haut débit dans le service universel.
Sources Reseaux & Telecoms / Yahoo / AFP / FreeNews
Le sénateur UMP Claude Belot a souhaité « que l’on n’écarte pas trop vite l’idée d’intégrer le haut débit dans le périmètre du service universel », dans un rapport qu’il a rendu public mardi, au nom de la Délégation du Sénat à l’aménagement du territoire.
Au cours d’une conférence de presse, M. Belot a souligné que, si le haut débit connaissait en France depuis 2003 « un véritable décollage, avec des taux de croissance proches de 100% par an », il reste « 10% de la population sur environ 50% du territoire » à ne pas y avoir accès.
Même si l’évolution des technologies incite à la prudence, le sénateur propose de confier une obligation de service public à l’opérateur dominant (France Télécom) selon des modalités techniques à définir.
Cette perspective ne transporte pas d’enthousiasme les autres opérateurs. Free (cf audition de Free dans le rapport) et LD Télécom se sont ainsi inquiétés de subventions sans contrepartie à France Télécom. Le sénateur propose une obligation de mutualisation des réseaux.
L’audition de FT est interressante à lire. L’opérateur ne s’est pas privé de casser du sucre sur le dos de la concurrence.
Il serait peut être bon de rappeler rappeler que si les opérateurs privés sollicitent des synergies avec les collectivités locales, c’est parce qu’avant tout FT refuse de louer de la fibre nue, que jusqu’à preuve du contraire l’innovation n’est pas le monopole de FT (c’est un opérateur concurrent qui a été le premier à proposer de la téléphonie sur IP, de la TV sur DSL et de l’ADSL 2+ à large échelle, le tout via un terminal conçu et fabriqué en France), et que concernant Free, son tarif est également péréqué en dépit de la structure tarifaire des offres de gros de FT qui pénalisent les zones à faible densité.
De plus si le marché haut débit Français a connu la croissance que l’on connaît à partir de fin 2002, c’est indubitablement grâce aux risques pris par les opérateurs privés qui ont misés sur un dégroupage que FT s’était employé à saboter.
Rappelons également que le tarif de la hotline de Wanadoo est à 34 centimes d’euros tandis que celle de Free depuis Freebox est à 15 centimes d’euros, ce qui donne une idée de ce que FT peut se mettre dans la poche à ce niveau…