L’Association des Opérateurs Télécoms Alternatifs (AOTA) regrette que seuls les « gros » opérateurs soient conviés à la table des discussions avec le gouvernement, sur le sujet du très haut débit.
Ce vendredi, les opérateurs télécoms ont été convoqués par Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, afin de discuter de l’épineux sujet du déploiement du THD. Seront présents, les principaux opérateurs commerciaux grand public du pays : les membres de la Fédération Française des Télécoms (Orange, SFR, Bouygues Telecom) ainsi que Free.
Le gouvernement a récemment affiché son intention de voir une France entièrement couverte en très haut débit au plus tard d’ici à 2022. Cette réunion sera l’occasion de négocier, avec les opérateurs, les principales modalités d’un tel objectif. Selon Les Échos, les opérateurs ont déjà dressé une liste de revendications « en échange » de leurs déploiements. Celles-ci incluent divers avantages fiscaux « plus favorables à l’investissement », ou encore la garantie de voir leurs fréquences mobiles renouvelées plus rapidement en contrepartie d’objectifs de couverture plus ambitieux.
Les « principaux clients des RIP » absents des discussions
L’AOTA qualifie d’« erreur significative » l’absence des opérateurs dits alternatifs à cette réunion, dont elle a appris l’existence « par voie de presse ».
L’association, qui représente « près de 30 opérateurs commerciaux adhérents » (avec un total de plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires), souligne que malgré leur part de marché modeste, ces opérateurs figurent parmi les « principaux clients » des réseaux d’initiative publique (RIP), grâce auxquels la fibre optique est apportée jusqu’aux utilisateurs de zones peu denses.