En passant à 53% de couverture de la population en 4G fin 2014, SFR enregistre une nette amélioration par rapport à ses précédents résultats. Mais cela ne serait que le fruit de… son accord d’itinérance avec Bouygues Telecom.
Comme le relève le site de BFM Business, ce bond (de 30% à 53% en six mois) est en bonne partie imputable à la mise en place de l’itinérance 4G sur le réseau de Bouygues Telecom, « mise en service, pour l’essentiel, en novembre 2014 ». L’accord de mutualisation conclu entre les deux opérateurs prévoit en effet que SFR puisse accéder, jusqu’en 2016, à une large portion du réseau 4G de Bouygues là où il n’est pas déjà présent.
En d’autres termes, si SFR semble rattraper ce retard dans la couverture 4G, ce n’est pas grâce à un sursaut d’investissements — les chiffres dévoilés chaque mois par l’ANFR (Agence nationale des fréquences) montrent que l’opérateur au carré rouge maintient un rythme peu soutenu sur le déploiement de ses antennes 4G — mais grâce au réseau de son concurrent Bouygues Telecom, partiellement comptabilisé dans les résultats.
SFR n’aura pas d’autre choix que de finir par rattraper son retard : en janvier 2017, sa licence 4G lui imposera de couvrir 40% de la population présente en zones de déploiement prioritaires, tout comme Orange et Bouygues Telecom. Et à cette date, il ne bénéficiera plus de l’itinérance 4G étendue dont il profite actuellement avec Bouygues.
Source : BFM Business