Hier mardi, l’ensemble des salariés du groupe SFR étaient appelés à la grève, à l’initiative du syndicat CGT. Le mouvement a été peu suivi.
Ce mardi 6 septembre, seule la CGT avait appelé à la grève chez SFR. Le syndicat, isolé, appelait à une journée d’action contre la suppression prochaine de 5000 postes. L’accord proposé par la direction, essentiellement basé sur les départs volontaires, a déjà été entériné par la CFDT et l’Unsa.
Un rassemblement devant le Campus SFR de Saint-Denis
C’est au sein de la branche distribution que les salariés ont le plus répondu présent : 450 salariés auraient participé au mouvement, et 50 magasins sur 424 avaient fermé leur porte en matinée, selon la CGT.
La direction de SFR annonce, elle, un chiffre nettement inférieur : 200 grévistes auraient été recensés dans l’ensemble de l’entreprise. Un rassemblement était prévu devant le Campus de Saint-Denis, mais celui-ci aurait réuni moins de 100 personnes.
Il faut dire que l’accord sur l’emploi conclu avec la direction prévoit une prime de 2,5 mois de salaire par année d’ancienneté pour tout départ volontaire. De quoi séduire les salariés lassés par les changements internes multiples depuis le rachat du groupe par Numericable, en 2014.
La CGT a maintenu le mouvement, dénonçant des « pressions de la direction » sur les salariés. Tout comme la CFE-CGC, qui a décidé de ne pas participer à la grève, mais qui rejoint une bonne partie de ces critiques. Laurent Lucas, qui en est le président national, craint que la suppression de 5000 postes ne signe, à terme, l’arrêt de mort de SFR. « Comment l’entreprise va continuer à exister après ? »/, lance-t-il.
Source : AFP