Tenu d’agir face à la dégradation de son réseau cuivre, Orange annonce qu’il compte rétablir la situation au plus vite afin d’éviter la sanction.
Message reçu : c’est en substance ce que répond Orange à l’ARCEP (Autorité de régulation des télécoms). Ce dernier lui avait adressé cette semaine une mise en demeure : Orange doit rétablir un niveau de qualité de service correct sur son réseau téléphonique fixe, sous peine d’une sanction qui pourrait atteindre jusqu’à 5% du chiffre d’affaires national de l’opérateur.
« Nous ne paierons aucune amende. Nous allons rétablir la situation sur chacun des paramètres soulevés par l’Arcep », assure Nicolas Guérin, secrétaire général d’Orange, dans Les Échos. Le temps presse pour l’opérateur historique, qui devra renouer avec certains indicateurs de qualité fixés par l’ARCEP dès fin 2018.
Orange reproche au régulateur sa communication « erronée »
Sur le fond, Orange se plie donc aux demandes de l’ARCEP. Mais il lui reproche sa communication, sur la forme. Dans un courrier adressé au président de l’ARCEP, Sébastien Soriano, ainsi qu’à l’AMF (Autorité des marchés financiers), le PDG d’Orange Stéphane Richard dénonce une communication « objectivement erronée » de la part du gendarme des télécoms.
Pour le patron de l’opérateur historique, les méthodes de l’ARCEP et de son président « excèdent les strictes dispositions légales ». Il dénonce, notamment, une interview accordée par Sébastien Soriano au journal Le Figaro où il relève plusieurs chiffres, selon lui, erronés : le montant de la potentielle sanction à Orange, tout comme le nombre de lignes touchées, serait surévalué par le président de l’ARCEP. Un « message préjudiciable (…) qui semble préempter l’issue de la procédure de sanction ».
D’une manière générale, il rappelle que le régulateur est tenu de fournir une information « exacte, précise et sincère » sur un marché régulé, à propos d’entreprises cotées en bourse. Et ce, d’autant plus que la mise en demeure de l’ARCEP a été mise en ligne… moins de 48 heures avant la publication des résultats trimestriels d’Orange.
via Les Échos, AFP