L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a exposé ses plans visant à une régulation plus stricte du déploiement de la fibre optique en France. Une initiative saluée par les opérateurs alternatifs, mais qui agace sensiblement le principal concerné, Orange.
Dans un communiqué publié lundi, l’Arcep a publié ses orientations « pour inciter tous les acteurs à investir dans la fibre ». Principale préoccupation du régulateur : faire en sorte que l’ensemble des opérateurs participent au déploiement de la fibre optique, là où Orange domine très largement le marché à l’heure actuelle (plus de 70% de parts de marché).
Le régulateur semble avoir entendu l’appel des opérateurs alternatifs, Free en tête. Cette année, le trublion n’a eu de cesse de dénoncer un cadre réglementaire « trop favorable » à Orange, qu’il accuse de « re-monopoliser » le marché. Et de citer quelques points problématiques : l’accès aux fourreaux, les points de mutualisation à l’intérieur des immeubles, ou encore la « surfacturation » des prises par Orange en co-investissement.
Orange ne décolère pas
Face à l’orientation affichée du régulateur, Orange est furieux. L’opérateur historique maintient sa ligne de défense, à savoir qu’il est celui qui investit le plus. Il a marqué le coup, symboliquement, en annulant à la dernière minute sa participation à la conférence du GRACO (groupe d’échange entre l’Arcep, les collectivités et les opérateurs) mardi.
Dans un tweet adressé au président de l’Arcep, Stéphane Richard (PDG d’Orange) fait également entendre son mécontentement : « la France en retard sur le THD, il faut donc s’attaquer à Orange, seul opérateur qui investit massivement. Cherchez l’erreur » tempête-t-il…
.@sorianotech: la France en retard sur le THD, il faut donc s'attaquer à @orange, seul opérateur qui investit massivement. Cherchez l'erreur
— Stéphane Richard (@srichard) January 10, 2017