En Italie, les opérateurs se préparent à une arrivée imminente de Free Mobile. Ainsi, Telecom Italia a lancé Kena Mobile, sa propre offre low-cost.
L’opérateur historique l’avait annoncé, il compte bien couper l’herbe sous le pied de Free Mobile avant même son arrivée en Italie. Pour cela, il a créé son propre opérateur virtuel (MVNO) : Kena Mobile, orienté low-cost. Celui-ci propose, depuis quelques jours, ses premières offres sur le territoire.
Pour son lancement, l’opérateur créé de toutes pièces propose trois forfaits :
- Kena Voce : 1000 minutes de communication incluses (3,99 € / 30 jours)
- Kena Internet : 3 Go d’Internet seul (3,99 € / 30 jours)
- Kena Digital : 600 minutes de communication, 6 Go d’Internet et 100 SMS inclus (9,99 € / 30 jours)
En toile de fond, ce sont bien deux entrepreneurs français qui se livrent bataille sur le terrain italien : Xavier Niel, à la tête du groupe Iliad (Free), et Vincent Bolloré, dont le groupe Vivendi détient à lui seul près de 25% de Telecom Italia.
Une stratégie qui ne s’est pas révélée payante en France
Dès septembre, Flavio Cattaneo (DG de Telecom Italia) tenait un discours qui se voulait confiant face à l’arrivée du nouvel entrant. « L’arrivée d’Iliad en Italie ne nous inquiète pas. L’Italie est un marché très différent de la France », avait-il alors clamé. Pour lui, Free ne « peut pas profiter de l’effet de surprise ». La création de Kena Mobile fait partie d’une série de « contre-mesures », évoquées par le patron de Telecom Italia, pour parer à la fuite des clients vers Free.
Ce discours n’est pas sans rappeler celui que tenaient les trois opérateurs français, peu de temps avant le lancement de Free Mobile. Ceux-ci avaient alors amorcé d’eux-mêmes une baisse des tarifs, notamment via leurs marques low-cost (Sosh, B&You…). On connaît la suite.
Source : Les Échos