Covage, opérateur professionnel, récupère le réseau public de fibre optique des Hauts-de-Seine, précédemment entretenu par Sequalum (SFR).
Objet d’un véritable feuilleton depuis plusieurs années, le sort du réseau THD Seine est finalement fixé. Ce réseau d’initiative publique, commandé par le Conseil Général, visait à couvrir 100% des habitations du département en fibre optique, en six ans. En 2009, les Hauts-de-Seine annonçaient confier le projet au gagnant de l’appel d’offres, Sequalum (SFR-Numericable) pour quelques 422 millions d’euros.
Ce mariage, contesté par certains concurrents, fera bientôt des étincelles : dès 2012, constatant d’importants retards dans le calendrier de déploiement prévu, le département montre les crocs face à Sequalum. Un conflit dont le point culminant sera atteint en 2014, où le Conseil Général votera la résiliation unilatérale de son contrat avec l’opérateur. En parallèle, il continuera à lui réclamer des pénalités de retard, s’élevant jusqu’à 96 millions d’euros.
Covage s’engage à finaliser le déploiement
Suite à un appel d’offres, c’est finalement Covage, via sa filiale Covage 92, qui récupère le réseau mis en vente par les Hauts-de-Seine. Le nouvel opérateur aura à sa charge l’entretien et l’exploitation du réseau existant (le régie départementale assurait l’intérim depuis 2015) mais devra également reprendre le déploiement interrompu par Sequalum.
Dans un communiqué, le Conseil Général confirme la reprise du réseau. L’opérateur s’est engagé à compléter les zones pavillonnaires inachevées, et à en « déployer de nouvelles ci-nécessaire ». La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) a soutenu le dossier de Covage, et prendra une participation dans le capital de Covage 92.
Le département ne communique pas le montant du contrat, ni le nombre de prises restant à déployer. On sait, en revanche, que l’exploitation du réseau par Covage prendra effet dès le 1er avril 2017.