Le gouvernement a demandé à entendre SFR après que ce dernier a affiché sa volonté de supprimer potentiellement plus de 5000 emplois.
Écrémer quelques 5000 postes, soit un tiers de ses effectifs : tel semble être le projet de SFR. Du moins, dès que celui-ci en aura la possibilité. Pour le moment, conformément aux engagements de Patrick Drahi lors du rachat de SFR par Numericable, tout plan social est impossible jusqu’en juillet 2017. Pourtant, selon les syndicats, cela n’a pas empêché l’opérateur de commencer son travail de sape, en encourageant les départs individuels. Un bon moyen de commencer à dégraisser, tandis que le fondateur d’Altice clame à qui veut l’entendre que le groupe est en « sureffectif »…
La réaction du gouvernement ne s’est pas fait attendre. Michel Combes, président du groupe SFR, a été convoqué par Emmanuel Macron au ministère de l’Économie et des Finances, en ce début de semaine. Il a également rendez-vous avec la ministre du Travail, Myriam El Khomri, mardi.
Une résistance de façade
Ces réunions, auxquelles les principaux syndicats de l’opérateur sont également représentés, visent à trouver une solution à un épineux problème pour le gouvernement. Ce dernier, qui subit le revers de la fusion SFR-Numericable, n’a toutefois qu’un pouvoir d’action très limité sur le dossier…
Objectif affiché : s’assurer, a minima, que Patrick Drahi respectera bien ses engagements « sur l’emploi et les investissements » jusqu’en juillet 2017. Au-delà, les ministres seront bien contraints d’afficher leur impuissance. Faute de mieux, Myriam El Khomri entend résoudre la crise en établissant un dialogue social fort au sein de l’entreprise. Autant dire que ce n’est pas gagné…
Source : Le JDD