L’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes vient de rendre public son rapport sur l’état d’Internet en France.
Bien que le rapport prenne en compte l’année 2019, l’Arcep y a tout de même ajouté une petite partie concernant l’impact du confinement.
Ainsi, il a été noté que bien qu’il y ait eu la crise du Covid-19 et que le trafic a augmenté de 30%, les réseaux ont tenu le choc. Tout cela grâce aux efforts de plateformes de streaming et des opérateurs, notamment.
L’Arcep ajoute également que toutes ces actions se sont déroulées en respectant l’esprit de neutralité du web.
Les points évoqués dans le rapport de l’Arcep
La transition IPv6
Poussant les opérateurs, fournisseurs de contenus et gros sites internet à utiliser la technologie IPv6 pour remplacer l’IPv4, le régulateur a indiqué que ce passage se faisait toujours doucement du fait que tous les acteurs ne se prêtent pas au jeu. Ainsi, seuls 27% des sites comptant le plus de visites en France disposent d’une compatibilité IPv6.
Dans le rapport, sont montrés les bons résultats pour Free et Orange pour la partie téléphonie fixe. En effet, les 2 opérateurs devraient avoir fini la migration pour 2022.
Quant à SFR et Bouygues Telecom, ils ne seront eux qu’à 50%.
Par contre pour la téléphonie mobile, c’est une toute autre histoire …
Seul Bouygues Telecom se détache avec un taux de transition à 79% … mais uniquement sur les téléphones Android.
Les 3 autres opérateurs sont à 0.
Cependant, Orange et Bouygues Telecom ont commencé à activer l’IPv6 en septembre et octobre 2019 pour l’iPhone. Mais les résultats ne sont pas pris en compte dans le rapport, dont les résultats s’arrêtent à juin 2019.
Les données interconnectées
Le gendarme du Net intervient aussi au niveau de l’interconnexion des données. En effet, c’est grâce à ces connexions que les acteurs d’Internet se connectent et échangent du trafic.
L’Arcep a ainsi relevé en 2019 que le trafic vers les 4 principaux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) a subi une augmentation de 29%, avec un pic à 18,4 Tbis/s sur les derniers mois de l’année.
Il est aussi notifié dans le rapport que 4 principaux fournisseurs de contenus concentrent toujours la plus grande partie du trafic : Google, Netflix, Akamaï et Facebook. Amazon apparaît seulement en 5ème position, loin derrière.
Netflix est le premier avec une part de trafic qui approche les 25%, suivi par Google avec 15%, Akamaï proche des 10% et Facebook à un peu plus de 5%.
La neutralité du Net
Autre point important pour l’Arcep : la neutralité d’Internet en France, dont elle est la garante.
L’objectif ici est de s’assurer qu’aucun acteur n’est mis plus en avant que les autres. Pour cela, l’Arcep a mis en place une plateforme nommé « J’alerte l’Arcep » qui permet à tout un chacun de signifier un manquement à cette ntralité.
Le régulateur a également pris part au lancement d’une appli mobile Wehe, permettant de savoir si un fournisseur d’accès Interne en limite l’usage.
Comme l’application est américaine, l’Arcep y a fait joindre des sites utilisés par les français pour une meilleur représentation de la situation en France.
Numérique & Ecologie
L’empreinte écologique du web joue désormais un rôle avec l’Arcep. Si l’autorité n’en est qu’à ses débuts, elle travaille en collaboration avec l’Ademe, agence pour la transition écologique.
Sont ainsi en cours des informations complémentaires sur le taux de pollution des terminaux commercialisés au grand public et un projet consistant à indiquer aux consommateurs l’énergie utilisée par les mobiles, tablettes, box et décodeurs.
Vous pouvez télécharger le rapport complet de l’Arcep au format pdf ici.