Si les opérateurs de téléphonie mobile ont su se réinventer pendant le confinement, il n’en demeure pas moins que les difficultés affrontées demeurent réelles et ont entamé une part concrète de leur activité.
C’est ce qu’il ressort de la présentation des résultats afférents au premier trimestre de l’année, faite par le Groupe Altice, propriétaire de SFR mais également BFM TV
En d’autres termes, si les ventes de mobiles ont pu augmenter de 3,6% sur cette première période de l’anné 2020, le recrutement d’abonnés est quant à lui, carrément en berne.
Des résultats qui ont impacté sévèrement la croissance du Groupe, qui accuse une chute d’environ 10% dans le domaine des investissements.
Des résultats économiques légèrement en retrait qui semblent donner à Altice un véritable visa pour licencier.
Car en effet, il s’agit d’ effondrement certes léger mais qui engage tout de même le Groupe de Parick Drahi, sur la voie d’un plan social qui devrait opérer une véritable coupe franche au sein de ses équipes. Et c’est la branche média qui va être la première victime de cette restructuration parmi les collaborateurs.
Tout d’abord avec la suppression de RMC Sport News, mais pas seulement, puisque NextRadioTV, à l’initiative de BFM, RMC, RMC Sport, BFM Business, devrait faire l’objet d’un plan de restructuration portant en premier lieu sur le non renouvellement des postes subordonnés à des départs volontaires avant d’amorcer une déplaisante phase de licenciements.
Une mesure laminairement intitulée « plan de reconquête post COVID » qui laisse quelque peu perplexe quant à sa destination selon les informations du Monde, dont l’objectif est très clairement de faire des économies.
En d’autres termes, cette réduction massive de la masse salariale devrait passer par une réduction du recours aux pigistes, intermittents, consultants, contrats ponctuels, de manière à atteindre un recours de -50% à ces types de postes; projection qui devrait être confirmée dans les semaines à venir par Altice.
RMC Sport out, BFM TV se diversifie pour surmonter l’impact de la crise.
Autre vecteur d’économies : la suppression de RMC Sport dont les retransmissions de certaines compétitions, seront supprimées au fur et à mesure jusqu’à un possible arrêt complet. Situation qui ne devrait pas trouver d’amélioration notamment en raison de la diffusion dès l’an prochain de la Ligue des Champions, dévolus depuis à Canal+ et beIN Sports.
Seule rescapée du massacre, BFM, qui ne devrait être que « très marginalement touchée » par la situation, notamment grâce au déploiement de ses antennes régionales et de sa branche business.
Cette situation de paupérisation de l’emploi chez Altice trouve un soutien bien pratique dans la crise sanitaire que nous traversons actuellement et qui a impacté bien des secteurs. Mais elle semble surtout avoir besoin d’excuses ; pour rappel, Free et le Groupe Iliad, de leur côté, n’ont pas fait intervenir le disposition de chômage partiel initié par le gouvernement dès la mise en place du plan de confinement.
Altice aurait-il besoin de ses chercher des excuses pour restructurer ses activités ? L’avenir nous le dira.