Xavier Niel était l’un des invités de la matinale de France Inter ce mercredi 22 novembre 2023. Le président d’Iliad a notamment évoqué le projet KYUTAI et l’intelligence artificielle pendant l’interview.
Moins d’une semaine après avoir présenté son laboratoire open science made in Iliad, Xavier Niel a accordé une interview à Nicolas Demorand et à Léa Salamé sur France Inter.
Le mercredi 22 novembre 2023, pendant plus de 20 minutes, le fondateur d’Iliad a essentiellement parlé du projet KYUTAI et de l’intelligence artificielle. ll a bien évidemment répondu aux questions des journalistes et des auditeurs de la radio.
Découvrez ou redécouvrez son entretien dans son intégralité :
Et voici quelques phrases à retenir :
« Le sujet, c’est qu’on a une tendance lourde : l’émergence de l’intelligence artificielle partout dans nos vies. Tout ce que l’on fait, tout ce que l’on utilise, va être basé sur des algorithmes, qui sont créés aujourd’hui principalement aux États-Unis et en Chine. L’idée, c’est de créer en France, en Europe, quelque chose qui va permettre à des chercheurs de mettre en place des algorithmes qui vont correspondre à nos particularités européennes, à notre civilisation, à ce que l’on est. »
« On a des règles de fonctionnement en Europe qui sont différentes des règles américaines, et j’ai pas envie que nos enfants dépendent d’algorithmes qui ne sont pas faits ici. Ce qu’on produira sera en ‘open science’ : ce n’est pas quelque chose de profitable, on va produire de l’intelligence qui soit ouverte. »
« Mais si vous prenez OpenAI, la création de ChatGPT s’est faite avec une infrastructure et un nombre d’humains qui correspond à ce que l’on fait ici. On est capables de créer quelque chose d’équivalent avec ces moyens. On a seulement quelques mois de retard, on s’y met et on y met les moyens. »
« Vous allez chez OpenAi, Microsoft ou Google : les meilleurs talents viennent de France, de Polytechnique ou de Cachan… Ils sont bons, ils sont partis ailleurs, l’idée c’est de les faire revenir, de conserver nos talents. On a des chercheurs, et on va les réunir en leur laissant la liberté de recherche et de publication. »
« Quand vous êtes une société commerciale, votre finalité c’est de protéger ce que vous avez inventé, ce que vous avez créé. Nous on pense que ces sujets sont tellement importants qu’ils doivent être ouverts, lisibles, pour pouvoir comprendre comment ils fonctionnent. »