L’accès internet dans le débat politique local
L’opposition de Loire-Atlantique a consacré sa tribune dans le magazine du conseil général d’avril au problème des zones d’ombre ADSL. Ces zones d’ombre sont les différents endroits dans le département où il est encore aujourd’hui impossible de profiter d’un accès internet par ADSL.
Selon cette tribune, il reste à ce jour « 73 zones d’ombre, 6 860 lignes
inéligibles et des milliers de personnes concernées » dans le département. Le coût maximum estimé pour traiter l’intégralité de ces zones est de 10,5 M€, dont 7 M€ seraient à la charge du département.
Ce texte a le mérite de faire enfin entrer les nouvelles technologies dans le débat politique local. On pourra cependant lui reprocher de se focaliser uniquement sur la technologie ADSL.
Une seule solution ?
On peut en effet se demander si des accès 3G (UMTS) ou 3G+ (HSDPA) partiellement financés par le conseil général et utilisant l’infrastructure existante des opérateurs de téléphonie mobile ne permettraient pas d’obtenir un accès internet satisfaisant pour au moins une partie des laissés pour compte de l’ADSL.
De même, la technologie WiMax, déjà déployée dans d’autres régions, semble être une alternative économiquement viable dans les zones où l’habitat est très dispersé.
Il ne faut pas oublier que les NRA-ZO, solution généralement utilisée pour couvrir les zones d’ombre ADSL, ne sont pas exempts de défauts. Leur petite taille est effectivement synonyme de dégroupage impossible par les opérateurs alternatifs. S’ils représentent une avancée considérable pour les habitants concernés, ils ne permettent donc pas d’obtenir la richesse des offres disponibles dans les grandes agglomérations. De plus le coût par ligne devient prohibitif quand il s’agit de traiter une zone d’ombre regroupant un petit nombre de logements (certaines peuvent ne concerner qu’une seule maison isolée !)
Leur principal avantage est, qu’en plus du traitement de la zone d’ombre elle-même, ils permettent généralement d’améliorer le débit des habitants les plus proches (qui peuvent par exemple passer d’un accès Re-ADSL à 512 kb/s à un accès ADSL2+ à 10 Mb/s), un nouveau DSLAM étant installé dans un sous-répartiteur à proximité des habitations.
Consultez la tribune en page 28 : Loire-Atlantique n° 81 – avril 2009 – Le magazine du Conseil général