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Devialet : la pépite de la French Tech flirte avec la procédure collective

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Devialet, le fabricant français d’enceintes haut de gamme, traverse une période délicate et a initié une procédure de conciliation cet été, selon un article de Challenges. Cette démarche, souvent confidentielle, permet à une entreprise en difficulté de chercher des solutions avec l’aide d’un conciliateur, sans que cela soit porté sur la place publique. Devialet a déposé cette demande auprès du tribunal de commerce de Paris, avec l’espoir de rééchelonner sa dette et de négocier avec ses actionnaires.

Le processus de conciliation a pour but de prévenir une liquidation judiciaire ou un redressement, offrant ainsi un cadre plus favorable pour trouver des solutions, notamment à travers une nouvelle levée de fonds. D’après Challenges, cette levée arrive toutefois à un moment critique, ce qui inquiète certains actionnaires, dont l’un a partagé ses réserves sous couvert d’anonymat.

Fondée il y a 17 ans, Devialet a bénéficié du soutien de grands noms comme Xavier Niel, Bernard Arnault, Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon (fondateur de Veepee). Cependant, la plupart de ces investisseurs initiaux se sont retirés au fil des ans. Depuis ses débuts, la marque a su s’imposer dans le secteur de la Hi-Fi de luxe, diversifiant son offre avec des enceintes de tailles et fonctionnalités variées, comme la Devialet Mania, un modèle portable vendu à 890 €. Elle s’est aussi aventurée dans des collaborations avec d’autres marques grand public comme Belkin (petites enceintes), Huawei (écouteurs) et Free.

C’est d’ailleurs avec Free que Devialet a marqué un partenariat emblématique, signant le design et la conception du player de la Freebox Delta. Lancée en 2018, cette box, positionnée sur le créneau premium, intègre un système audio signé Devialet qui a immédiatement renforcé sa notoriété. Devialet a su s’associer à des constructeurs automobiles et d’autres acteurs du high-tech, mais cette diversification ne l’a pas préservée des difficultés financières actuelles.

L’avenir de la société dépendra en partie de sa capacité à réorganiser ses finances et à lever des fonds rapidement, tout en maintenant son positionnement sur un marché extrêmement compétitif.

Source Challenges

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