Le problème Altice étant en passe d’être réglé, c’est du côté de chez Bouygues Telecom que vient maintenant l’offensive.
Elle date un peu mais revient sur le tapis au hasard du calendrier judiciaire.
Le 31 mai dernier, soit près de cinq mois après le lancement de la Freebox Delta, Bouygues Telecom lançait des accusations de « pratiques commerciales trompeuses » et engageait semble-t-il, une procédure devant le Tribunal de commerce de Paris afin d’y mettre un terme.
La Freebox Delta : l’offre à abattre.
En cause : le prélèvement de 10 euros opéré sur une période de 48 mois par Free pour l’acquisition du player Devialet, offre présentée à la base comme défiant toute concurrence par Free, ce que ne digère pas Bouygues qui dénonce un tour de passe-passe tarifaire.
Un procédé dont le détail ne figure pas expressément dans l’offre, s’apparentant à une manœuvre dolosive selon la partie demanderesse, mais qu’elle estime par voie de conséquence, déloyale et anti concurrentielle.
Il fallait bien trouver quelque chose d’anti-concurrentiel à la Delta qui justement s’est attiré les foudres des abonnés de la première heure quant à son positionnement tarifaire.
Pour le moment les deux parties n’ont pas réagi sur le sujet et l’information a seulement fait les frais d’une publication dans l’Express.
Bouygues solliciterait dans le cadre de cette procédure et en réparation de son préjudice, pas moins de 170 millions d’euros.
Oui, mais …
Car il y a un mais … cette affaire est que le triste parallélisme de forme d’une autre, en cours d’instance depuis l’année 2015 par Free.
Free dont l’ire s’était portée sur une offre proposée par Bouygues à 19,99 € par mois en omettant de préciser les surcoûts de location de la box et de dégroupage pourtant bien facturés ce qui conférait quelques illusions trompeuses sur le prix de l’abonnement pratiqué.
Le préjudice est évalué par Free, à approximativement 275 millions d’euros.
Cette offre s’inscrivait dans une guerre d’égo initiée par Martin Bouygues alors PDG de la firme éponyme, qui avait mis Xavier Niel au défi de s’aligner sur ses propres tarifs.
En somme la dernière instance engagée serait une sorte de simple réponse du berger à la bergère, opérant compensation des préjudices en cas de condamnation de l’une ou l’autre des parties.
Source : l’Express / l’Expansion.