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Un changement de stratégie pour préserver certaines chaînes sur la Freebox

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Les abonnés Free ont récemment reçu une communication officielle relative à la disponibilité de plusieurs chaînes TV. En toile de fond, on retrouve la fin des contrats unissant Canal+ à certains groupes audiovisuels majeurs, à savoir Disney et Warner Bros Discovery (propriétaire d’Eurosport). Cette rupture a provoqué une réorganisation complète de l’accès aux chaînes concernées pour la clientèle Freebox. Confronté à cette nouvelle donne, Free a décidé de passer des accords en direct avec ces diffuseurs, afin de garantir, tant que possible, la continuité de service dans son bouquet.

Pourquoi cette évolution ?

Auparavant, l’opérateur profitait des accords négociés par Canal+ pour proposer des chaînes Disney ou Eurosport dans ses offres TV by Canal, incluses dans certaines Freebox (Delta, Révolution, Ultra). La fin brutale de ces contrats a mis Free dans une position délicate : soit laisser disparaître certains contenus de son bouquet, soit négocier lui-même l’accès à ces chaînes. L’option retenue a été la seconde, ce qui implique des ajustements pour les abonnés, puisqu’il faut remplacer ou préserver un flux en dehors de l’entente globale conclue par Canal+.

Des canaux préservés, d’autres non

Plusieurs annonces ont été faites à l’intention des clients, détaillant précisément quelles chaînes demeurent incluses et lesquelles nécessitent désormais un abonnement optionnel. Parmi les changements notables, on trouve la persistance de Disney Channel, ainsi que de National Geographic, accessibles sans surcoût à tous les utilisateurs du service Freebox TV, indépendamment de l’offre.

À l’inverse, Eurosport 2 sort du forfait par défaut. Pour y accéder, un module additionnel (souvent désigné sous l’appellation Max ou similaire) devra être souscrit. Concernant Eurosport 1, les possesseurs d’une formule intégrant TV by Canal peuvent encore en bénéficier, tandis que ceux qui disposent d’autres offres devront, là aussi, s’en remettre à un service tiers payant.

L’impact sur la gamme Freebox

On notera surtout l’annonce faite aux abonnés Delta : Universal+, une plateforme qui regroupe plusieurs chaînes (tournées vers le cinéma, les séries ou encore des émissions de divertissement), est désormais incluse dans le package. Pour ce public, l’opérateur a donc décidé de consolider l’attrait de son offre premium, en compensant le départ de certaines chaînes par des alternatives ou des nouveaux contenus, tout en respectant la logique de partenariats directs.

Une illustration de la volatilité du marché télévisuel

Cette situation met en évidence la difficulté, pour un fournisseur d’accès, de stabiliser un bouquet TV, au gré des renégociations contractuelles qui interviennent régulièrement. Canal+ s’est retrouvé dans l’impossibilité de reconduire ses accords avec Disney et Warner Bros Discovery, laissant un vide à combler rapidement. Le choix de Free d’aller parler directement aux éditeurs prouve à quel point l’écosystème audiovisuel devient plus fragmenté, chaque acteur cherchant à maintenir ses droits, sa visibilité, et parfois à redéfinir son modèle de distribution.

De plus, la bascule des chaînes Eurosport (désormais dissociées) reflète un jeu d’équilibriste : conserver certaines propositions emblématiques (Eurosport 1) pour ne pas froisser la clientèle, tout en gardant à l’esprit que l’opérateur ne peut pallier à lui seul la totalité de l’offre perdue.

Un paysage télé en recomposition permanente

Au final, l’épisode démontre la nécessité, pour les abonnés, de surveiller régulièrement les évolutions des catalogues TV. Les contrats entre diffuseurs et opérateurs bougent, particulièrement lorsqu’ils impliquent des grands groupes internationaux avides de contrôler plus finement la distribution de leurs canaux. Free a tranché : passer des conventions en direct plutôt que de dépendre entièrement de l’intermédiaire Canal+. Cette nouvelle configuration permettra-t-elle de fidéliser, ou mieux satisfaire, ceux qui s’estiment déjà impactés par la disparition de certaines chaînes ? Probablement, mais rien n’empêche de futures modifications, tant la question du partage des contenus reste complexe et sous tension dans un marché hyperconcurrentiel.

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