Paris Premiere, chaîne du groupe M6, doit faire face à une baisse de ses revenus et à l’impossibilité de décrocher un canal sur la TNT gratuite.
Voilà plusieurs années que la direction du groupe M6 l’affirme : son avenir n’est possible que sur la TNT gratuite. « Il n’y a pas de modèle en payant, si on ne peut passer en gratuit on fermera », affirmait sans embages Nicolas de Tavernost, président du directoire d’M6, en décembre dernier. Depuis, de l’eau a coulé sur les ponts : les multiples demandes et recours de Paris Premiere pour obtenir un canal TNT gratuit ont échoué, le CSA ayant privilégié sa concurrente LCI.
La question de la survie de la chaîne, haute de ses 30 ans d’existence, se pose.
Des contrats de diffusion jusqu’en 2017, et de nouveaux recours envisagés
Les responsables de la chaîne comptent désormais sur les diffuseurs pour mettre la main au portemonnaie. Représentant deux tiers du budget de Paris Premiere, les contrats de diffusion avec les repreneurs seront renégociés fin 2017. C’est de ces négociations avec les distributeurs que dépend l’avenir de la chaîne…
Jusque là vendue à l’unité sur Freebox TV, Paris Premiere est désormais incluse à l’offre Freebox Révolution avec « TV by CANAL Panorama ». Elle est en outre incluse de base chez quelques opérateurs, comme SFR et Bouygues Telecom. Les partenaires potentiels sont donc nombreux. On peut également songer à un possible accord d’exclusivité avec Canalsat, qui pourrait s’avérer juteux pour la chaîne, quitte à y sacrifier une partie de son audimat.
Car en parallèle, la chaîne doit faire face à une baisse de ses revenus publicitaires, qui représentent le dernier tiers de son budget. Malgré des audiences en hausse, Paris Premiere souffre de la crise du marché publicitaire, comme toutes les chaînes de télévision. Et la conséquence ne s’est pas fait attendre : toujours rentable jusque là, la chaîne est en légère perte depuis 2015.
Pourtant, pour M6, hors de question de vendre ou même de réduire le coût de fonctionnement de sa chaîne premium. Le groupe n’exclut pas de recourir à nouveau au CSA, début 2017, en cas de problème. Un motif d’urgence économique pourrait être entendu par le gendarme de l’audiovisuel, croit M6.
Source : Les Échos