Netflix l’a annoncé il y a quelques semaines : la plateforme entame une longue lutte contre le partage de comptes qui, selon ses propres termes, lui créerait un préjudice économique conséquent.
Force est effectivement de constater que depuis la mise en place des mesures sanitaires, la pratique a trouvé une vitesse de croisière qui se révèle préjudiciable pour la plateforme, dans un contexte qui s’est particulièrement développé en termes de concurrence ; Canal + lui-même s’est lui-même lancé en campagne contre la pratique, via une un sport généralisé sur l’ensemble des chaînes mises à la disposition des usagers.
Une priorité au niveau de la stratégie du groupe.
Autant pour Netflix, mettre toutes les chances de son coté ; le partage de comptes étant un frein à sa stratégie de recrutement d’abonnés qui patine depuis l’avènement de Disney + ou Amazon Prime, le développement de la SVoD dans le cadre des abonnements Box ou le peu de rentabilité de ses offres gratuites, que la plateforme semble délaisser et à raison.
Si cette nouvelle donne, mise en place par Netflix pouvait faire sourire il y a encore quelques jours, le stratagème du partage de comptes étant particulièrement répandu, elle a depuis un coût parfaitement identifiable avec l’étude publiée par le cabinet Citi Global Market, qui l’évalue à plus de 6 milliards par année voire 25 milliards pour la seule année 2020, allant jusqu’à qualifier cette pratique à un vol manifeste, 78 % de ses abonnés admettant s’y adonner.
Jusqu’à présent, Netflix avait montré de la tempérance au regard de cet usage, notamment au regard de la perte manifeste d’abonnés que la plateforme devrait supporter au cas où elle mettrait en place un système de contrôle plus efficace, en amont et qui s’évalue à environ 50%.
Un équilibre lui reste donc à trouver au coeur du système afin de concilier l’usage au développement commercial ou tout du moins à perte de revenus liée à cette situation qui, à terme, devrait revêtir un caractère un peu plus préjudiciable.
Source : Mediaplaynews.