Free a déposé une plainte auprès du CSA à l’encontre de BFM TV. L’opérateur dénonce la manière dont la chaîne d’information a traité le conflit qui oppose actuellement Free à Altice — la maison-mère de BFM TV.
La semaine passée, le groupe Altice rendait public un conflit l’opposant à Free : dans un communiqué, abondamment diffusé sur les réseaux sociaux et par voie de presse, il menaçait de mettre fin à la diffusion de ses chaînes gratuites (BFM TV, BFM Business, RMC Découverte et RMC Story) sur le bouquet Freebox, dès le 20 mars, à défaut d’un nouvel accord de diffusion avec Free.
Selon la Lettre A, Free n’aurait pas du tout apprécié la façon dont Altice s’est servi de sa chaîne d’informations, BFM TV, pour relayer son communiqué. En ne donnant que le point de vue de sa direction, BFM TV aurait violé sa convention de chaîne info, qui lui impose l’honnêteté ainsi que l’indépendance de l’information,« notamment à l’égard des intérêts des actionnaires ». C’est sur ce point que Free a saisi le CSA.
Un CSA qui se pose volontiers en médiateur
Sur le fond du dossier, le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) n’entend pas laisser le conflit larvé entre Free et Altice s’envenimer plus longtemps. Tout comme il l’avait déjà fait — sans succès — lors des conflits opposant TF1 et M6 aux diffuseurs sur le sujet de la diffusion, le CSA s’est proposé d’agir en tant que médiateur.
« Attentif au litige commercial qui oppose depuis quelques jours NextRadioTV et Free », le conseil des sages a « proposé aux deux parties de les recevoir pour contribuer au déblocage de la situation ». Sur ce dossier, le rôle du CSA demeure toutefois essentiellement consultatif.