Le torchon brulait déjà depuis plusieurs semaines entre la Ligue Professionnelle de Football et Canal+, qui estimait le montant des 20% de droits rachetés auprès de beIN sports pour la modique somme de 330 millions d’euros, surévalués par rapport à une procédure d’acquisition réengagée depuis le départ.
Cette situation est issue du conflit opposant la Ligue au Groupe espagnol Mediapro à l’origine de la montée fulgurante des tarifs négociés au titre de la diffusion par les opérateurs, des matchs comme de la déconfiture qui s’en est suivie, plongeant la Ligue dans des difficultés sans commune mesure depuis lors non seulement financièrement, mais également vis-à-vis de ses partenaires.
Une problématique majeure préoccupe Canal+ : la baisse drastique de la « cotation » des droits de retransmission, qui ont perdu pas moins de 80% par rapport à la somme initialement mise dans l’escarcelle du rachat des droits par beIN SPORTS et qui placent Canal+ dans une situation délicate tant au niveau philosophique que financier, provoquant par voie de conséquence son désaccord traduit par l’instance judiciaire actuellement en cours.
Canal+ en éclaireur judiciaire …
La chaîne cryptée pourrait être rapidement suivie par Free également titulaire de droits de retransmission que l’opérateur distribue auprès de ses abonnés depuis la fin de l’été grâce à son application Free Ligue 1 Uber Eats pour les avoir acquis en mettant sur la table, pas moins de 50 millions d’euros … par année.
L’opérateur serait donc susceptible de s’engager là également sois sur la voie d’une action judiciaire qui rejoindrait celle engagée par Canal+ soit celle d’une renégociation à court terme.