C’est tout du moins le bruit qui circule dans le couloir du Groupe public, lancé par Delphine Ernotte, son actuelle PDG, d’après les Echos.
Pour rappel, la suppression des annonces entre 20h et 6 h du matin, a été mise en place par le Gouvernement Sarkozy dans le courant de l’année 2009, principalement afin de ne pas gâcher la diffusion des programmes cinématographiques par une interruption intempestive, leur conférant ainsi une véritable valeur ajoutée par rapport aux chaînes concurrentes et notamment TF1.
Or le domaine de la diffusion évolue, autour de grands axes qui ne vont pas tarder à prédominer sur ce marché en pleine mutation, avec pour clé de voûte le bouleversement de la chronologie des médias mais surtout la possible fusion de TF1 et M6, qui pèserait son poids sur le marché de la publicité en absorbant 70% des revenus distribués par les annonceurs.
Un projet qui ne daterait pas d’hier.
La rumeur qui circule et qui serait le fruit uniquement de plusieurs années de tractations de la part du service public, intéresserait aujourd’hui uniquement les retransmissions sportives, un format particulièrement adapté pour l’insertion publicitaire et serait proscrite pour les oeuvres cinématographiques.
Deuxième avantage : permettre à France Télévisions de monter au créneau de la diffusion de matchs, en concurrençant directement Bouygues sur son terrain, qui peut de cette manière financer l’acquisition de droits et se trouve ainsi placée en position dominante face à sa rivale issue du service public et donc, par voie de conséquence, moins compétitive sur cette thématiques.
La proposition formulée par France Télévisions serait soutenue par Roxana Macineanu, actuelle ministre des sports, alors qu’elle aurait fait, jusqu’à présent, l’objet de refus successifs de la part de l’Exécutif comme du Législatif.
Il y a fort à parier que la perspective des prochains Jeux Olympiques de Paris laisse entrevoir par ce biais une possibilité de financement qui serait non négligeable pour France Télévisions et lui permettrait ainsi d’adopter une meilleure posture au sein de la concurrence qui elle se réforme de son côté.