Son arrivée sur le marché français était initialement prévue à la fin du mois de mars puis reportée au 7 avril en France, en raison de la mise en place des premières mesures de confinement, provoquant une certaine impatience de la part de ses futurs abonnés.
Une impatience qui a atteint son paroxysme dès le lancement du service, générant une rafale de souscriptions, portant son parc abonnés d’ores et déjà évalué à près de 33 millions de comptes, à près de 21 millions d’abonnés supplémentaires dont 7 durant le premier trimestre de l’année exclusion faite des décomptes qui seront effectués en Europe d’ici quelques semaines.
Au coeur de ce succès, un abonnement accessible voire bas de gamme, pour des programmes tous publics ciblés Disney accompagnée d’un merchandising hors pair de produits dérivés pour lequel la firme est particulièrement douée.
Un résultat qui n’est pas encore à la hauteur des résultats engagés.
Et pour cause. Ce résultat, attendu, soulage le Groupe, qui a enregistré depuis de début de la crise une baisse drastique de ses bénéfices d’exploitation liée à l’effondrement des budgets publicitaires, ainsi, notamment, qu’à la fermeture de ses parcs.
Même constat du côté des salles obscures, fermées en raison des contraintes sanitaires et qui privent le groupe de revenus substantiels, provoquant une perte sèche d’un peu plus d’un milliard de dollars dans ses revenus, outre un déficit creusé par le lancement de Disney+.
En effet, si le lancement de l’offre streaming s’est révélée un véritable succès, il n’en a pas moins engendré en amont des investissements lourds ; coupe franche accrue avec la consolidation de Hulu, une de ses filiales auparavant détenue avec la Warner, Century Fox et Comcast.
Le streaming, un produit qui doit encore faire ses preuves.
Le succès du lancement de Disney+ reste cependant marginal dans la stratégie financière du Groupe, qui doit encore développer son offre de streaming face à une concurrence particulièrement âpre qui multiplie les efforts pour le recrutement de ses abonnés mais également diversifier son offre afin de toucher un large public.
La part de Disney+ dans les revenus du Groupe est évaluée actuellement à 23%, ce qui place l’offre loin derrière les activités liées à l’exploitation des parcs ou la commercialisation des produits dérivés.
Une stratégie d’investissement qui pèse de tout son poids sur les épaules de Disney, mais qui devrait se révéler payante sur la durée, notamment grâce, entre autres choses à l’exploitation à outrance des licences acquises, comme c’est par exemple le cas avec Star Wars dont un nouveau volet ainsi qu’une série confiée à Leslye Headland sont avancés.