Le groupe audiovisuel qatari Al Jazeera annonce l’ouverture prochaine d’une nouvelle chaîne sportive, sur le câble, le satellite et l’ADSL, à destination du public français.
La branche Al Jazeera Sport annonce, à la surprise générale, le lancement d’une chaîne « multisports » à destination de la France.
Celle-ci fera bon usage des droits de diffusion fraîchement décrochés par Al Jazeera sur une partie des matchs de la Ligue 1 de football. Si Canal+ a obtenu satisfaction en décrochant la plupart des lots mis en vente par la LFP, Al Jazeera pourra diffuser les matchs du vendredi soir et du dimanche après-midi, à partir de la saison 2012-2013.
« C’est la première fois que nous nous consacrons à des droits domestiques. C’est une excellente opportunité », estime Nasser al-Khelaïfi, patron d’Al Jazeera Sport.
La nouvelle chaîne, dont le lancement est prévu pour janvier 2012, sera dirigée par une personnalité d’expérience : Charles Biétry, recruté par l’occasion par le groupe Al Jazeera. Cet ancien directeur des sports de Canal+, et actuel directeur éditorial pour l’Équipe TV, estime d’ailleurs que « l’arrivée d’Al-Jazeera est tout sauf une déclaration de guerre à Canal+ ».
Il est vrai que le nouvel arrivant ne représente pas une vraie menace pour la chaîne cryptée, qui a réussi à conserver une offre identique à l’actuelle, et même à décrocher la diffusion d’un match supplémentaire par semaine, tout en réduisant le montant des droits versés à la LFP. Seul Foot+ pâtirait de cette nouvelle donne, en voyant son nombre de matches en direct légèrement revu à la baisse. Enfin, un deuxième tour sera organisé par la LFP pour attribuer un dernier lot de diffusions dont l’appel d’offres est resté infructueux.
La concurrence sera donc bien rude sur le paysage audiovisuel sportif français ; entre Al Jazeera et Canal+, CFoot, la petite nouvelle fondée directement par la LFP, saura-t-elle trouver sa place ?
De son côté, le groupe Al Jazeera, interrogé, n’évoque aucun rapprochement en cours avec Orange Sport ou CFoot. Même si « toutes les opportunités seront étudiées » en temps voulu.
Source : Les Échos