Xavier Niel, emblématique fondateur de Free, s’est exprimé sur l’arrivée prochaine de Free Mobile auprès de journalistes américains. Il en a profité pour donner son opinion sur les grandes entreprises françaises, qu’il juge trop anciennes pour rester compétitives…
« Si vous prenez les 100 plus grandes entreprises aux US, plus de la moitié ont moins de 20 ans. En France, si vous prenez le CAC-40, il est dur d’en trouver une seule qui ait été créée il y a moins de 20 ans ! », lance Xavier Niel dans une interview en anglais consacrée au Financial Times.
Selon lui, cette ancienneté expliquerait en grande partie le retard de l’Hexagone dans le secteur des nouvelles technologies, notamment sur les prix de la téléphonie mobile : « nous ne sommes pas très “high-tech”, et pas très bons pour créer de nouvelles sociétés. Nous devons nous y mettre, sinon la France deviendra un endroit qui ne fait plus que des produits de luxe et des marques de prestige, rien d’autre ».
Tout en rappelant l’objectif de Free sur la téléphonie mobile (diviser les prix par deux à son arrivée, et s’emparer de 25% de parts de marché dans le pays), le journal s’interroge sur la capacité d’un quatrième opérateur à percer sur un marché européen déjà saturé. Xavier Niel se montre toutefois confiant : « Nous avons un réseau existant, une solide base d’utilisateurs et une marque forte. Dans les autres pays, il n’y a jamais eu de nouvel entrant disposant de toutes ces choses ! ».
Si l’attente face à l’arrivée de Free Mobile n’a jamais été aussi forte en France, l’article l’explique à ses lecteurs anglophones par un fait économique : en un an, avant même l’arrivée de l’opérateur, l’action d’Iliad a gagné 16%… là où France Télécom en a perdu 19% dans la même période.
Source : Financial Times