Les récentes déclarations des opérateurs italiens n’inquiètent absolument pas Xavier Niel, qui pense pouvoir tout de même secouer ce marché.
Lors d’une conférence Morgan Stanley à Barcelone, le fondateur et actionnaire majoritaire d’Iliad (Free) s’est exprimé brièvement sur l’arrivée de Free Mobile en Italie. Questionné sur la capacité de Free à pénétrer un marché aux prix déjà bas, il s’est montré rassurant, estimant qu’il restait encore de la marge de manœuvre pour gagner de l’argent.
Attendu sur le terrain des tarifs, Free pourrait très bien surprendre en se démarquant ailleurs. Par exemple, sur les usages ? « Nous serons très attentifs à créer en Italie quelque chose de différent de ce qui existe déjà », a commenté malicieusement Xavier Niel.
Les opérateurs italiens en ordre de bataille pour contrer Free
Affichant l’ambition d’acquérir une part de marché d’au moins 10 % à court terme (son seuil de rentabilité estimé), Free Mobile fait beaucoup couler d’encre en Italie. Ses futurs concurrents, notamment, se préparent à son arrivée de diverses façons.
Flavio Cattaneo, administrateur délégué de Telecom Italia, affirmait en septembre : « L’arrivée d’Iliad en Italie ne nous inquiète pas. L’Italie est un marché très différent de la France ». L’opérateur historique estime qu’il suffit de mettre en place des « contre-mesures adaptées et cohérentes » pour endiguer l’arrivée de Free, qui ne profitera alors pas d’un effet de surprise. À l’instar d’Orange (Sosh), SFR (RED) et Bouygues Telecom (B&YOU) peu avant l’arrivée de Free Mobile en France, Telecom Italia envisage de mettre sur pied une offre low-cost, dès le 1er trimestre 2017. On se souvient que cette stratégie n’a pas permis aux opérateurs français de résister à la déferlante Free Mobile, en 2012…
Sauf réelle surprise, les premières offres commerciales de Free Mobile en Italie pourraient être lancées en 2017, plutôt en fin d’année.
via Dow Jones