Annoncée fin novembre, l’augmentation des tarifs pratiqués depuis la Tunisie pour les abonnés Free Mobile, qui rentrera en vigueur au 1er janvier 2015, a provoqué la polémique. Certains hausses étaient en effet drastiques, avec des évolutions allant de 200% à plus de 800% d’augmentation selon les cas !
Dans son e-mail informatif, Free Mobile justifiait cette hausse par une « décision des opérateurs tunisiens de relever le prix des communications passées depuis la Tunisie ». Autrement dit, il n’avait pas d’autre choix que de répercuter sur ses propres abonnés une hausse dont il était lui-même victime. Cette version a été contestée par les opérateurs tunisiens eux-mêmes, qui n’auraient pas touché à leurs tarifs, selon une « source bien informée ».
Il semblerait qu’on ait aujourd’hui le fin mot de l’histoire. Selon les informations de ZDnet.fr, l’augmentation est bien le fait des opérateurs tunisiens Tunisie Telecom, ooredoo et Orange Tunisie. Si ceux-ci n’ont pas modifié leurs tarifs de gros, ils ont en revanche dénoncé la plupart de leurs contrats « IOT Discount », qui permettaient entre autres aux opérateurs français de bénéficier de tarifs avantageux.
Cette dénonciation des contrats, quasi-simultanée chez les trois opérateurs tunisiens, aurait pour origine « une entente voire une injonction venant de l’Etat tunisien ». Ce dernier chercherait à compenser une baisse des revenus touristiques, ayant entraîné à son tour une chute des recettes réalisées grâce au roaming sur le sol tunisien.
Sans cette remise, Free ne peut plus pratiquer les tarifs précédents et se voit contraint de remonter les prix depuis la Tunisie. Mais il n’est pas le seul : SFR et Bouygues Telecom seraient logés à la même enseigne. Si les deux opérateurs n’ont pas annoncé de hausse de leur côté, c’est avant tout car la majorité de leurs clients sont sous engagement, et qu’une modification tarifaire leur donnerait la possibilité de résilier avant le terme de leur contrat sans pénalités. Peut-être décideront-ils de prendre la hausse à leur charge pour éviter la fuite d’abonnés, ou peut-être la répercuteront-ils finalement, mais aucune décision n’a été prise à l’heure actuelle.
Source : ZDnet.fr