L’installation de nouvelles antennes-relais de téléphonie mobile se complique sensiblement à travers le pays. Selon la newsletter spécialisée Euro TMT, le nouvel entrant sur le marché, Free Mobile, pourrait en payer le prix et se retrouver en difficulté à cause de la « quasi-impossibilité » d’obtenir de nouvelles autorisations dans des villes telles que Paris.
Face aux risques sanitaires présumés des antennes-relais, la tendance est à la prudence. A tel point que poser une nouvelle antenne sur un point haut est devenu un véritable parcours du combattant. Les autorisations sont plus difficiles à obtenir, avec des délais frisant parfois le ridicule : à Paris, « il faut compter au moins 18 mois entre la demande pour une nouvelle antenne et son installation », confie un spécialiste à Euro TMT. De plus, Free n’aurait déposé aucune demande de pose d’antennes auprès de la municipalité à ce jour.
Pourtant, le nouvel entrant ne peut pas se contenter de jouer la montre. Ses impératifs de couverture auprès de l’ARCEP exigent de déployer suffisamment d’antennes pour couvrir 25% de la population française d’ici à fin 2011 (ce qui lui donnera également un droit d’itinérance GSM chez un des trois opérateurs existants). C’est approximativement à cette date qu’on devrait également voir arriver ses premières offres commerciales.
Face à l’amont colossal de travail à effectuer (« on a 10 000 antennes à poser le plus vite possible », annonçait Xavier Niel, le jour même de l’attribution de la quatrième licence à Free), plusieurs solutions sont envisageables.
Free peut compter un maximum sur l’intégration probable de puces femtocell au sein de ses Freebox afin d’étendre la portée et la qualité de son réseau. Néanmoins, bien qu’utile à domicile, cette technologie ne permet pas de déployer un réseau fiable à elle seule, et ne remplace pas une véritable antenne-relais.
Finalement, le salut pourrait provenir des micro-antennes. Petites et se fondant dans le décor, ces antennes particulièrement adaptée aux grandes villes disposent d’une capacité d’émission réduite, compensée par une capillarité importante et une capacité à s’installer partout, notamment sur le mobilier urbain. Selon Euro TMT, Free militerait beaucoup pour la mise en place d’une telle technologie auprès de la mairie de Paris… et on se souvient que le sujet des antennes de faible émission, dont l’impact visuel est limité, avait été abordé par l’opérateur dans la section Environnement de son dossier de candidature. Par ce biais, les autorisations seraient plus faciles à décrocher et la pose plus rapide… néanmoins, l’étude de faisabilité lancée par la municipalité à ce sujet est toujours en cours, et aurait même pris du retard.
Si l’exemple de la capitale est le plus parlant, en raison de la saturation d’équipements réseaux sur place (plus de 2100 antennes cellulaires y sont comptabilisées), le problème de Free Mobile demeure d’ampleur nationale. L’opérateur sera-t-il prêt en temps et en heure pour son grand top départ début 2012 ? L’avenir le dira…
Source : Reseaux-telecoms.net