La couverture 4G en France métropolitaine s’est notablement améliorée, et ce particulièrement dans les zones blanches, c’est-à-dire les zones rurales où le signal mobile était historiquement faible ou inexistant. A la date du 31 mars 2024, 98,9% des sites des programmes « zones blanches centres-bourgs » existants au 1er juillet 2018 étaient équipés en 4G, ce qui représente une amélioration de 0,3 point par rapport à fin 2023, soit un progrès constant et une détermination à réduire les disparités de couverture mobile en France.
L’Arcep, l’autorité de régulation des télécommunications en France, a publié les données du premier trimestre 2024 sur la couverture mobile, soulignant non seulement le déploiement continu de la 4G mais aussi les avancées en matière de 5G. Ce suivi fait partie intégrante du New Deal Mobile, lancé en 2018 pour accélérer la couverture mobile en 4G des territoires.
Les performances des opérateurs dans le détail et par secteurs
Les statistiques montrent qu’Orange reste en tête avec 30 717 sites 4G actifs, suivi par Bouygues Telecom (27 109), SFR (26 695) et Free Mobile (26 354). Durant le premier trimestre 2024, SFR a déployé le plus de nouveaux sites 4G (+106), suivi par Orange (+95), Bouygues Telecom (+78), et Free Mobile (+65). Ces chiffres témoignent des efforts constants des opérateurs pour améliorer la couverture mobile.
Le New Deal Mobile, une initiative conjointe de l’Arcep et du gouvernement, vise à couvrir les zones blanches, les zones ciblées, et les axes de transport en 4G. Les opérateurs ont pris des engagements significatifs dans ces domaines pour améliorer la qualité de réception du signal 4G. Au 31 mars 2024, 2 956 sites étaient couverts en 3G et en 4G par les opérateurs, avec une répartition équitable entre eux, bien que la majorité des sites soient partagés par les quatre opérateurs, indiquant une collaboration pour une couverture étendue et efficace.
Au cours du premier trimestre 2024, la couverture des axes de transport principaux en France a fait l’objet d’un renforcement particulieret plus de 99% des axes routiers principaux sont désormais couverts en 4G. Cela se joue dans un mouchoir de poche et Orange et Bouygues Telecom dominent avec un taux de couverture de 99,9%, suivis de près par SFR (99,8%) et Free (99,5%).
La couverture 4G des réseaux ferrés régionaux est légèrement inférieure, mais reste très élevée, avec Orange à 99,4%, Bouygues Telecom et SFR à 99,1%, et Free à 98,1%.
Des obligations de maintenance et de transparence
Les opérateurs télécoms doivent également publier et maintenir à jour la liste de leurs sites mobiles en panne ou en maintenance. Cela permet de garantir une transparence vis-à-vis des utilisateurs et de maintenir un service de qualité. La transparence sur les sites en panne ou en cours de maintenance est cruciale pour assurer la confiance des consommateurs et pour permettre une résolution rapide des problèmes.
L’amélioration de la couverture 4G en France, particulièrement dans les zones blanches, représente un progrès technologique significatif avec our objectif principal, la réduction de la fracture numérique, offrant aux résidents ruraux un accès équivalent à celui des zones urbaines.
Une couverture mobile étendue favorise en effet, le développement économique, social et éducatif des régions les plus isolées, leur permettant de participer pleinement à la société numérique. et ceci on l’a bien compris pendant la crise sanitaire avec le développement du télétravail ou des ENT dans le cadre de l’éducation.
La compétition entre les opérateurs pour déployer le plus de sites 4G montre un marché dynamique, mais la collaboration pour couvrir les zones blanches et les axes de transport indique aussi une volonté collective d’améliorer le service pour tous les utilisateurs. Cette dualité de compétition et de collaboration est bénéfique pour les consommateurs, assurant à la fois innovation et fiabilité.
Pourtant, malgré les avancées, des défis subsistent, notamment en matière de couverture 5G, qui devra atteindre les mêmes niveaux de pénétration que la 4G pour être pleinement efficace.
Par ailleurs, il demeure en berne la question d’une gestion transparente des sites en panne ou en maintenance pour conserver de niveau, la qualité de service.