L’UFC-Que Choisir annonce être à l’origine d’une action de groupe à l’encontre de Free Mobile. Les clients lésés estiment avoir été victimes de « frais abusifs » facturés par l’opérateur.
L’UFC-Que Choisir n’oublie pas Free. En fin d’année 2018, l’association de consommateurs s’attaquait à la nouvelle Freebox Delta, en pointant du doigt plusieurs points problématiques de l’offre — que Free a depuis fait en sorte de corriger. Cette fois-ci, c’est la location de smartphones, proposée dans le cadre de l’offre Free Mobile, qui est dans sa ligne de mire.
En cause : des frais jugés abusifs, de 150 à 250 €, facturés à certains clients Free Mobile lors de la fin de la location du téléphone. Le motif avancé par l’opérateur varie selon les cas : Free avance parfois que le matériel ne lui a pas été restitué (même lorsque les clients sont en mesure de prouver la bonne réception du téléphone par Free, via un accusé de réception). Dans d’autres cas, Free indique que le smartphone restitué est « défectueux »…
Pour l’UFC-Que Choisir, Free manque de preuves
L’UFC-Que Choisir explique : « Facturer des frais en cas de non-restitution ou de dégradation d’un article loué n’est pas illégal, encore faut-il que le propriétaire du téléphone (en l’occurrence Free Mobile) soit capable de prouver le préjudice qu’il subit et la responsabilité du locataire ».
Dans la plupart des cas, Free s’est contenté d’invoquer son droit sans avancer de preuve. Quelquefois, l’opérateur a fourni une photo d’un téléphone dont l’état était visiblement dégradé, sans que cela ne suffise à prouver qu’il s’agit bien du smartphone loué par l’abonné, ni que ces dégâts avaient bien été causés par le locataire.
Par ailleurs, l’UFC-Que Choisir conteste également la méthode de calcul de l’indemnité facturée par Free. Celle-ci devrait varier en fonction du niveau de vétusté du téléphone, et non simplement en fonction de son modèle.
Une action de groupe a été lancée auprès du tribunal de grande instance de Paris, avec pour objectif le remboursement des sommes prélevées par l’opérateur. Si l’association obtient gain de cause auprès du tribunal, les éventuelles victimes pourront se joindre à la procédure afin de toucher une indemnisation, dont le montant sera fixé au préalable par le juge. En attendant, les abonnés Free Mobile qui s’estiment concernés par cette situation ou souhaitant signaler un autre problème peuvent prendre contact avec l’association, via un formulaire en ligne.