L’Autorité de la concurrence a rendu ce vendredi un avis favorable à Free Mobile sur le coût de terminaison d’appel à imposer au nouvel entrant par le régulateur des télécoms.
Rappelons que les terminaisons d’appel (ou TA) sont les modalités d’interconnexion d’un opérateur à l’opérateur mobile distant. Les TA ont un coût, facturé par l’opérateur de destination à l’opérateur qui émet l’appel.
À l’instar de l’Arcep, l’Autorité de la concurrence est favorable à la mise en place d’un coût de terminaison d’appel asymétrique, c’est-à-dire plus élevé pour Free que pour les opérateurs concurrents, à titre transitoire. Une telle TA représenterait un avantage concurrentiel en faveur de Free, en tant que nouvel entrant, et pourrait ainsi « contribuer à rétablir l’équité concurrentielle entre les acteurs ».
Les premiers Full MVNO français devraient également être concernés par cet avantage : il s’agit de LycaMobile, Oméa télécom (Virgin Mobile), et NRJ Mobile.
Une telle pratique n’est pas surprenante : en tant que troisième opérateur, arrivé après Orange et SFR, Bouygues Télécom a bénéficié pendant de nombreuses années d’une terminaison d’appel favorable. Ce bonus concurrentiel permet aux nouveaux entrants de compenser un nombre d’abonnés logiquement plus faible au démarrage par des rentrées d’argent proportionnellement plus importantes.
L’Autorité de la concurrence ne suggère cependant pas le montant précis du coût de TA à imposer à Free Mobile. L’opérateur a déjà manifesté son souhait de bénéficier d’une TA fixée à 3,4 centimes d’euro par minute, particulièrement élevée ; mais ce sera finalement à l’Arcep de trancher.