Sébastien Soriano, nouveau président de l’Autorité de régulation des télécoms (ARCEP) entend définir les conditions de fin du contrat d’itinérance 2G/3G liant Orange à Free.
Dans une interview au Figaro, il se montre plus volontariste sur ce sujet, où l’ARCEP a longtemps choisi de botter en touche. Si Soriano décrit le droit à l’itinérance accordé à Free comme un « patch indispensable » lors de son arrivée sur le marché, il file la métaphore de bien curieuse façon en affirmant que si l’itinérance « se transforme en drogue de substitution, ce n’est pas bon ».
« Il faut organiser le sevrage », annonce-t-il. « Pour aller vers un modèle où, en zone dense, chacun a son réseau et, en zone moins dense, les réseaux sont mutualisés ». Dès que le projet de loi Macron, qui accorde à l’ARCEP des pouvoirs supplémentaires, sera validé, l’Autorité débutera « le dialogue avec les acteurs [Orange et Free] pour organiser la fin de l’itinérance ».
Dès 2013, l’Autorité de la concurrence préconisait, dans un avis, une extinction progressive, par plaques, de l’itinérance, « à partir de 2016 ou 2018 ». Si Orange s’est déjà montré favorable, Free a déjà expliqué publiquement ses réticences à une telle solution, qui serait techniquement difficile voire impossible à mettre en place.
Plus prudent, Sébastien Soriano se garde bien d’évoquer une extinction planifiée ni même un objectif calendaire précis. « Nous n’avons pas d’a priori sur le calendrier: il sera exigeant mais cohérent avec la faisabilité sur le terrain », s’est-il contenté d’indiquer.
Source : Le Figaro
Photo : © Assemblée Nationale