Pour Sébastien Soriano, avec seulement deux acteurs majeurs (Orange et SFR), le marché des télécoms d’entreprise n’est pas assez concurrentiel en France…
Dans un entretien accordé à la Tribune, le président de l’Arcep (l’Autorité de régulation des télécoms) confirme ce que disent ses derniers rapports : pour les opérateurs à destination des professionnels, « trois acteurs — voire plus — sont nécessaires ». À l’heure actuelle, Orange et SFR-Numericable se partagent le gros d’un colossal gâteau (10,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel). Cette situation « ne permet pas d’entretenir une dynamique d’investissement, d’innovation et de tarification suffisamment forte », selon le régulateur.
Celui-ci milite donc pour une « ouverture réelle de ce marché à la concurrence », et voit une réelle opportunité pour l’arrivée sur le marché de nouveaux acteurs via le déploiement de la fibre optique pour professionnels. À ces fins, l’Arcep a réalisé un document « doctrine » dans lequel elle cherche à établir des recommandations facilitant l’arrivée d’un nouvel entrant.
Parmi les potentiels acteurs qui pourraient profiter de la situation pour s’imposer sur le marché professionnel, il cite Coriolis, Kosc Telecom, ou encore Bouygues Telecom qui « pourrait saisir cette occasion pour se renforcer ». Free n’est pas évoqué : il faut dire que l’opérateur a pour réputation de dynamiter les tarifs pour les particuliers, mais ne s’est jamais réellement intéressé aux entreprises.
Source : La Tribune