L’Autorité de régulation des télécoms (ARCEP) annonce l’arrivée prochaine de cartes de couverture mobile plus précises et plus complètes.
Couverture « indiquée » et couverture « ressentie »
Si les cartes officielles publiées par les opérateurs sont souvent jugées peu fiables, c’est parce qu’il existe un décalage avec la couverture « ressentie » par les utilisateurs sur le terrain. Il n’est ainsi pas rare de se retrouver sans réseau, dans une zone réputée couverte par un opérateur…
En effet, les cartes actuelles sont basées sur une poignée de mesures « outdoor » (à l’extérieur). Pour peu que l’on ne se situe pas exactement à l’emplacement où ont été réalisées les mesures, et qu’on se trouve en « indoor » (à l’intérieur), il est possible qu’on capte très mal, ou plus du tout.
Pour le régulateur, le problème vient de l’aspect « binaire » de telles cartes. Soit on capte, soit on ne capte pas… il n’y a pas de juste milieu. Une solution envisagée est de compléter les cartes avec plus d’informations. Ainsi, trois types de zones seraient affichés : « très bonne couverture », « bonne couverture » et « couverture limitée ». Et pour les consommateurs désireux d’en savoir plus, les mesures ayant servi à générer ces cartes seraient rendues disponibles, en open data.
De nouvelles cartes, avec une notion de « niveaux » de qualité
Dans un communiqué, l’ARCEP dévoile son nouveau projet de carte de couverture. La notion de couverture réseau, jusqu’à présent binaire (couvert/non couvert), est affinée : les opérateurs devront désormais détailler, selon les zones, si la couverture est très bonne, bonne, ou limitée.
Cette gradation permettra aux riverains d’estimer à l’avance s’ils disposeront d’une très bonne couverture, permettant une réception optimale pour tous les usages, d’une bonne couverture, ou d’une couverture limitée suffisante pour les SMS mais potentiellement indisponible en intérieur.
À l’état de projet, ces nouvelles cartes feront l’objet d’une expérimentation sur la région Nouvelle Aquitaine. Les opérateurs sont invités à envoyer leurs cartes de couverture au nouveau format à l’ARCEP, qui évaluera leur fiabilité. Ce n’est qu’ensuite que l’Autorité donnera son feu vert pour un déploiement du dispositif à grande échelle. Enfin, les données nécessaires à la conception de ces cartes seront publiées en open data, afin que tout un chacun puisse y accéder, les analyser, etc.
Source : ARCEP