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La transition encore laborieuse vers l’IPv6 en France

La transition vers le protocole IPv6 est une étape essentielle pour l’avenir d’internet, permettant de prévenir une scission en deux mondes distincts entre IPv4 et IPv6. Cette transition est particulièrement suivie et encouragée par l’Arcep, qui s’engage à accompagner les acteurs du secteur dans le déploiement et l’activation de ce protocole. Le baromètre de la transition vers IPv6, régulièrement mis à jour par l’Arcep et l’Afnic, reflète les progrès réalisés jusqu’à la fin de l’année 2023.

Etat des lieux de la transition IPv6

La transition vers IPv6 continue de progresser de manière significative chez les opérateurs. En milieu d’année 2023, cette transition concernait 81 % des clients fixes grand public (FttH, câble, ADSL) et 66 % des clients mobiles, bien que des disparités notables subsistent entre les différents fournisseurs d’accès. Les hébergeurs de sites web et de services d’e-mails restent quelque peu à la traîne, mais des avancées notables ont été observées. Le taux d’activation d’IPv6 pour les hébergements web a augmenté de 6 points, tandis que l’utilisation d’IPv6 pour les e-mails a plus que doublé, passant de 8 % à 19 % entre mi-2022 et mi-2023.

Source Arcep

Free se débrouille pas trop mal mais pas assez selon l’Arcep

Parmi les principaux opérateurs, Free se distingue par son engagement et ses performances dans la transition vers IPv6. Free a investi massivement dans l’infrastructure nécessaire pour supporter IPv6 et a activé ce protocole pour une large majorité de ses clients, tant pour les services fixes que mobiles, ce qui se remarque néanmoins plus sur les solutions B2B de Free Pro que pour les particuliers.

Cette avancée place néanmoins Free parmi les leaders de cette transition en France, contribuant ainsi à la position du pays sur la scène internationale.

La France se classe néanmoins troisième parmi les 100 pays comptant le plus d’internautes raccordés en IPv6 par leur opérateur, avec un taux d’utilisation de 64,6 % en avril 2024. Seuls l’Inde (71,2 %) et la Malaisie (65,5 %) devancent la France, soulignant ainsi l’efficacité des efforts déployés par les opérateurs français et les régulateurs.

Les défis restants

Malgré ces progrès, des défis subsistent. L’un des principaux obstacles est l’hétérogénéité de l’adoption d’IPv6 parmi les différents acteurs de l’écosystème internet. Les petits fournisseurs d’accès, les entreprises et les hébergeurs doivent encore intensifier leurs efforts pour rattraper leur retard et éviter une fragmentation du réseau internet.

L’Arcep joue un rôle déterminant en surveillant la transition et en encourageant les opérateurs à adopter IPv6. L’agence publie régulièrement des rapports et des baromètres pour informer sur l’état de la transition et identifier les zones nécessitant des efforts supplémentaires.

Ces initiatives sont essentielles pour maintenir la dynamique et garantir une transition harmonieuse vers IPv6.

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