Suite à un désaccord avec les trois opérateurs actuellement en place, la RATP envisagerait de se tourner vers le nouvel entrant, Free Mobile, pour déployer un réseau 3G dans le métro parisien.
La société de transports en commun francilienne propose déjà, depuis de nombreuses années, de téléphoner et surfer sur le net dans le métro en 2G (GRPS et EDGE), en permettant aux opérateurs de poser leurs propres relais dans les stations et certains tunnels, moyennant une redevance.
Néanmoins, le dialogue avec Orange, SFR et Bouygues autour de la couverture en 3G se serait envenimé, explique le site Businessmobile.fr, reprenant une information des Echos. En cause, l’appétit de la RATP revu à la hausse, avec une demande de redevance bien plus importante qu’auparavant — une situation que n’acceptent pas les opérateurs…
Pour Marie-Catherine Lecoufle, responsable des produits publicitaires et commerciaux de la RATP, cette augmentation est pourtant logique et justifiée : « Il y a dix ans, la moitié de la population seulement avait un mobile. Aujourd’hui, le taux d’équipement est de 120 % en Ile-de-France (…) Nous avons 5 millions de voyageurs par jour, dont le tiers réalisent 2 actes téléphoniques — SMS, appel… à chaque trajet. On ne peut pas exiger de poser ses antennes chez nous comme s’il s’agissait d’un toit ou d’un château d’eau au fin fond de la Beauce ! »
Face à ce blocage, la RATP évoque deux solutions possibles : la possibilité de déployer, en son nom, un réseau wifi sur ses lignes de métro à défaut de 3G mobile… ou bien un partenariat exclusif avec Free Mobile, dont l’arrivée sur le marché est prévue pour 2012.
On se demande toutefois si le quatrième opérateur aura bien envie de payer un important ticket d’entrée pour faire parvenir sa 3G dans le métro alors qu’il aura déjà fort à faire pour déployer ses antennes, en surface, à travers toute la France…
En réalité, il est possible que l’argument « Free » serve, de la part de la RATP, de véritable moyen de pression envers le trio d’opérateurs en lice…