Dans une interview accordée aux Echos, Xavier Niel, fondateur et actionnaire majoritaire d’Iliad/Free, revient sur le sujet de l’accord d’itinérance 3G recherché avec un des opérateurs. Selon lui, Free Mobile se donne « jusqu’à la fin de l’année pour convaincre un opérateur »… faute de quoi le nouvel entrant optera pour une approche contentieuse.
L’obtention de l’itinérance 3G pour Free Mobile risque d’être délicate. Rappelons que, si l’opérateur bénéficie d’office d’un accord d’itinérance GSM (2G), inclus dans sa licence, rien n’oblige les concurrents à lui faire également une petite place sur leur réseau 3G. En l’occurence, « les trois opérateurs mobiles en place ont refusé de discuter de ce sujet », regrette Xavier Niel.
Pourtant, l’accord ne serait pas dénué d’intérêts pour l’opérateur hôte. Financièrement, un tel deal serait « l’assurance pour celui qui signera avec nous de compenser financièrement notre arrivée. C’est un contrat de plusieurs centaines de millions d’euros », assène XN.
« Nous nous donnons jusqu’à la fin de l’année pour convaincre un opérateur […] En cas de refus de nous accorder l’itinérance 3G, nous n’aurons pas d’autre choix que d’une procédure contentieuse », conclut-il. Il rejoint en cela les propos récemment tenus par Maxime Lombardini (DG d’Iliad), ainsi que les conclusions de l’Arcep qui estimait que l’obtention de l’itinérance 3G pouvait nécessiter « l’intervention de la puissance publique ».