Sous des apparences rassurantes de pacification des différends, les relations entre Donald Trump et Xi Jinping demeurent extrêmement tendues.
Même si les discussions qui se sont tenues en marge du dernier G20 d’ Osaka, ont permis de dégager des solutions notamment relatives à l’implémentation Google sur les produits Huawei, l’entreprise chinoise, qui a sûrement réalisé être trop dépendante de la technologie américaine, s’est afférée à développer son propre système d’exploitation, de manière indépendante.
Un dépôt en marge d’un discours US qui se voudrait rassurant.
Harmony, c’est son nom, pourrait donc se substituer à Google sur les ordinateurs et smartphones Huawei et devrait voir le jour sur le continent européen, une demande d’enregistrement de la marque ayant été déposée dès le 12 juillet dernier auprès de l’Office de la propriété intellectuelle de l’Union européenne et actuellement étudiée sous la mention suivante :
« Programmes téléchargeables du système d’exploitation – programmes enregistrés du système d’exploitation – systèmes d’exploitation mobiles – systèmes d’exploitation informatiques – programmes téléchargeables du système d’exploitation informatique et systèmes d’exploitation informatiques ».
Un nom qui prête à sourire au regard du contexte dans lequel ce programme a été conçu.
Prévenir au lieu de guérir.
Ce dépôt n’est guère un surprise puisque Richard YU, directeur de Huawei mobile, en avait fait part dès le mois de mars dernier, estimant qu’un plan B devait rapidement être élaboré pour se soustraire à l’hégémonie de Google, retrouver une autonomie d’un point de vue technologique et échapper à toute nouvelle menace de boycott qui serait stratégiquement insupportable.
Reste à savoir si ce plan B sera à la hauteur de la technologie américaine et notamment celle de Google, au regard du panel d’utilisateurs visé par la marque chinoise.