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Free « responsable » de la qualité de service en itinérance, selon Orange

Critiquée à maintes reprises, attaquée par Bouygues Telecom, la qualité de service pour les clients Free Mobile en itinérance laisse à désirer. Mais, selon Orange, ces problèmes sont de la seule responsabilité de Free.

La qualité de service parfois désastreuse rencontrée sur le réseau d’itinérance n’en finit plus de faire parler d’elle. Certaines études ont démontré l’existence d’un bridage sélectif, tendant à prouver que les problèmes de téléchargement et de surf connus des utilisateurs Free sur le réseau d’Orange sont probablement un résultat intentionnel.

Mais, sur la responsabilité du souci, les deux opérateurs se renvoient la balle. Xavier Niel, fondateur de Free, a admis l’existence de « mauvais résultats » sur le réseau d’itinérance, sans communiquer davantage. Si l’on en croit Stéphane Soumier, journaliste à BFM Business, Free ne « dément pas l’histoire du bridage (…) mais fait porter la responsabilité sur Orange qui cape son débit ».

Mais de leur côté, d’autres observateurs soulignent que seul Free a un intérêt à pratiquer un tel bridage volontaire, afin de réduire le coût de la facture de l’itinérance auprès d’Orange. Stéphane Richard, PDG d’Orange, vient accréditer cette thèse. « Celui qui est responsable des clients de Free et du service, c’est Free », dénonce-t-il, dans une interview consacrée à ZDnet.fr. « Il est inacceptable que Free essaye de se soustraire à ses obligations de qualité de service. Notre contrat est honnête et loyal », a-t-il poursuivi.

Comme toujours, il est possible que la réalité soit à mi-chemin entre les deux versions. Si la responsabilité de Free auprès de ses clients est indiscutable, d’un point de vue légal, le diable réside souvent dans les détails — en l’occurrence, dans les termes du contrat liant Free à Orange. D’aucuns pensent même que Bouygues Telecom, qui a intenté une action contre Free devant le Conseil d’État, en dénonçant le bridage présumé qualifié de « pratique commerciale trompeuse », ne chercherait en vérité qu’à accéder au contenu de ce fameux contrat privé…

Source : ZDnet.fr
Photo : Evan-Amos (sous licence Creative Commons BY-SA 3.0)

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