Le contrat d’itinérance conclu entre Free et Orange devrait prendre fin par étapes, selon une recommandation publiée cette semaine par l’ARCEP (Autorité de régulation des télécoms).
Depuis son lancement en 2012, Free Mobile s’est appuyé sur le réseau 2G/3G d’Orange pour assurer une continuité de service à ses abonnés. Dans les faits, Orange prend le relai là où le réseau de Free n’est pas encore disponible, en échange d’une rémunération conséquente.
Mais cette situation doit cesser, selon l’ARCEP qui suggère dès aujourd’hui une mise en œuvre de l’extinction de l’itinérance. Pour le régulateur, ce procédé devra être progressif (a priori, par zones) et débuter « rapidement, sans attendre la fin du contrat existant ».
Le calendrier proposé est le suivant :
- pour les services haut débit (équivalent 3G), l’extinction devrait débuter rapidement pour se terminer entre fin 2018 et fin 2020
- pour les services voix, SMS, bas débit (équivalent 2G), d’importance moindre, l’ARCEP est prête à laisser courir l’itinérance plus longtemps : la date butoir devrait se situer entre début 2020 et fin 2022.
Au-delà de ces dates, Free Mobile devra être en mesure d’assurer seul l’intégralité du service pour ses abonnés. Cela ne devrait pas poser de problème à l’opérateur, s’il poursuit le déploiement actif de ses infrastructures 3G et 4G à travers le pays, comme il l’a fait ces dernières années.
En parallèle, la prestation d’itinérance 4G proposée par Bouygues Telecom aux clients SFR devra également cesser, dans un délai plus restreint : entre fin 2016 et fin 2018.
Ce calendrier proposé est soumis à consultation publique. Cela signifie que les dates indiquées ne sont, pour le moment, pas gravées dans le marbre : les opérateurs sont invités à donner leur avis sur la faisabilité d’un tel projet, et à communiquer une date d’extinction plus précise, dans la mesure du possible. Les acteurs concernés ont jusqu’au 23 février 2016 pour s’exprimer.